31.10.05

le G5

Je ne crois pas aux miracles ni à toutes sortes de médecines plus ou moins douces ou charlatanesques.
Je n’utilise ni suppléments de vitamines et autres oligo- éléments..qui font les affaires de tant de publicités…actuelles
« Si ça ne fait pas de bien, ça ne fait pas de mal »…..encore que…. l’excès en tout est un défaut…bref je me méfie.
Ceci dit, ayant une arthrose cervicale sans remède médical que calmants dommageables pour estomac et autres fatigues, j’ai essayé le G5 que j’avais d’ailleurs déjà signalé comme bénéfique à tout point de vue..
Je retrouve dans un « comment » une allusion à ce médicament et me permets de le signaler à nouveau.

Si vous voulez des renseignements précis affichez dans Google : Loïc le Ribault.
Il manque une petite mise à jour, le G5 est maintenant fabriqué en Espagne.

On peut demander aussi des renseignements et doc. en envoyant un mail
À: <"website:info"@loic-le-ribault.ch>
Objet: G5 demande de doc.

En souhaitant qu’il puisse soulager quelqu’un….

Il n’y a pas que le corps qui vieillit, l’esprit aussi ou plutôt le cerveau, tantôt l’un un peu plus vite tantôt l’autre..mais je vois qu’on n’en n’a pas fini de vouloir séparer le corps et l’esprit…et d’avoir peur de vieillir, ou de mourir !! et de se mentir !

vers 1930 (voir hommage aux parents disparus)


Avant passage à niveau

et sémaphore

30.10.05

Parc dans une maison de soins


Non loin de Blois

la douceur et le calme

du jardin de la France

Encore un peu de mythologie.

Charon

Le mythe

Charon est le batelier des Enfers, le "nocher" du monde souterrain, comme le traducteur le désigne souvent.
Il accueille dans sa barque les âmes des morts que lui amène Hermès "psychopompe" ; moyennant une obole, il les prend à son bord et leur fait traverser le Styx ou l'Achéron, la frontière qui sépare le monde des vivants de celui des morts.

Malheur à ceux qui n'ont pas de quoi payer ! Il les laisse sur la rive où ils sont condamnés à errer près du rivage, sans trouver le repos, jusqu'à ce que l'on statue sur leur sort (pendant cent ans selon Virgile, Enéide, VI, 329). C'est pour cette raison qu'on avait coutume de placer dans la bouche des défunts une pièce de monnaie afin de leur garantir ce passage dans l'au-delà.

L'absence d'obole peut être en effet la preuve que les rites funéraires n'ont pas été accomplis dans les règles, criminelle impiété qui condamne le défunt à l'errance et l'empêche de passer au statut de "mort". (On se souvient d'Elpénor, le compagnon d'Ulysse, d'Etéocle, le frère d'Antigone, qu'il ne faut pas laisser "sans larmes, sans sépulture"(Sophocle, Antigone, 29) ou des généraux vainqueurs aux îles Arginuses, condamnés à mort pour avoir abandonné les cadavres des soldats tués).
Charon n'a pas de généalogie clairement attestée, même si certains en font un fils d'Erèbe et de Nuit , filiation d'ailleurs plus symbolique que proprement mythique.

Une seule aventure mythologique lui est associée : lorsque Héraclès descendit aux Enfers pour aller capturer Cerbère sur les ordres d'Eurysthée et par la même occasion délivrer Thésée et Pirithoüs, enchaînés par Hadès pour avoir essayé d'enlever Perséphone, il exigea de Charon de le faire passer dans sa barque.
Devant son refus, le héros s'empara de sa gaffe et lui en asséna de tels coups que le malheureux nocher fut bien forcé d'obéir. Il fut d'ailleurs puni pour avoir laissé passer un vivant et condamné par Eaque, le juge des Enfers, à rester toute une année enchaîné, selon Servius, le commentateur de Virgile.

29.10.05

hommage aux parents disparus

Extrait de mon journal; évocation de mes parents

"C'était l'heure où les voitures rentraient des champs, où les trains du soir se faisaient plus nombreux. La porte claquait. Un vent glacé nous fouaillait les jambes. On entendait les sabots de ma mère sonner sur le ciment de l'allée. Mon père soignait les bêtes. Selon la saison il allait au bois faire les "affouages", façonner les fagots, couper, fendre, empiler les bûches, ou donner un coup de main au cultivateur voisin pour la fenaison ou la moisson en échange de quoi nous recevions gratuitement un ou deux sillons pour y planter nos pommes de terre ou nos carottes, un morceau de boudin à l'abattage du porc, un demi verre de lait supplémentaire dans notre pot le soir.
Je le revois rouge, tout ruisselant de sueur, les veines de ses mains toute gonflées, quand il rentrait, à la brouette, d'énormes charges de foin, une corde passée sur son cou pour soulager ses bras.
Il savait aussi tresser des paniers, réparer nos chaussures, raser à la perfection, la première herbe tendre, ou la dernière un peu sèche, aux pentes des talus. Il fallait encore cultiver le jardin, faire des conserves, nettoyer le poulailler, les clapiers, courir à Chaumont les jours de marché pour y vendre quelques volailles.( en plus de son travail de nuit)
Maman, elle non plus, ne rechignait pas à la besogne. Elle confectionnait tous nos sous-vêtements, la plupart des vêtements courants, même des chaussons pour la maison, raccommodait jusqu'à la corde, tricotait, tannait la peau des lapins, tout cela entre deux galops pour la manœuvre des signaux ou des barrières."


C'est une petite corbeille tressée par mon père vers 1930, j'avais environ 10 ans. Je revois la scène comme si c'était hier: mon père est assis dans la grande cuisine-séjour, sur son genou, à l'aide d'un couteau à lame courbe, il lève des écorces de coudrier(noisetier) sur de longues tiges qu'il est allé couper dans le bois puis il pelure ces long rubans de bois qu'il met à tremper dans une grande bassine d'eau afin de les assouplir. Le reste de la tige sera soigneusement assouplie puis partagée pour constituer le squelette de la corbeille. Il se reste plus qu'à tresser les brins d'écorce.Je trouvais cela tout naturel même si ce n'était pas du tout son métier mais une sorte de savoir faire héritée des paysans d'autrefois.Ce n'est que tout récemment que je me suis prise d'admiration pour la finesse de ce travail et l'état de conservation de cet objet de tous les jours. Le bois à peine patiné a gardé l' éclat et la solidité qui n'est pas celui de l'osier .

28.10.05

LES FLEURS DE LA TOUSSAINT

Beaucoup n’aiment pas les fleurs artificielles, je trouve que c’est un moindre mal dans les cimetières.
Il y en a d’ailleurs de très jolies, de vraies réussites techniques, en soie par exemple comme celle dont nous habillons nos épaules et pas plus figées que celles fixées sur un cliché ou peinture…d’artiste.
Mon cœur se serre quand j’ai l’occasion de voir ces milliers de superbes chrysanthèmes, fruit d’une longue patience et savoir faire des maraîchers, offerts en sacrifice aux morsures de la gelée, la nuit suivante.*
Ca me fait penser aux sacrifices sanglants offerts aux dieux pour les honorer ou nous les rendre favorables.
C’est la coutume direz-vous, notre culture, nos traditions. Une manière d’honorer nos morts.

Non toutes les coutumes ne sont pas respectables et je cite souvent un cas extrème comme celui de l’excision par exemple..,encore pratiquée de nos jours, même en France.

Et du point de vue écologique, consommation de choses qui vont à la poubelle sitôt achetées n’est-ce pas un non sens ?

Chaque année j’achète une ou deux de ces superbes potées qu’on vend à la Toussaint, et je les mets chez moi, au moins elles sont soignées, admirées, sauvées et non ignorées des morts qui ne peuvent plus les voir.

Mais c’est sûr on ne peut pas toujours être rationnel comme on ne peut pas toujours dire avec des mots les nuances de nos sentiments ….

Alors pour me faire pardonner ou mieux comprendre,

j’ose recopier ce que j’écrivis 9 mois après le décès de ma sœur; sur l'instant c'eût été impossible

début du récit:....( 25 nov.1983: "Voilà 9 mois hier que Ginette est morte......"

fin du récit:

« Les obsèques auront lieu à Dammartin-sur-Tigeaux. C’est le plus simple pour nous. Nous voulons le minimum. Pas de faire-part. Pas de fleurs. Aucun luxe de bois ou de satin. Tout est désormais inutile, sans objet.
Jean nous accompagnera. A la levée du corps, un voisin : le plus proche. A l'arrivée, un ami de Pierre. Un clair soleil aussi.

Et, contradictoires comme ces impératifs venus du fond des âges*, la gerbe de fleurs de soie, si tendres, si fraîches, que nous avons choisie Catherine et moi en dépit de nos principes et qui tremble au vent léger.

"Elle" est là-dessous, dans sa chemise de nuit à petites fleurs mauves, festonnée au col, et sa robe de chambre couleur rose chair un peu passé.

La campagne que aimions est là tout autour. Ce n'était pas seulement le plus simple.
C'était le moins cruel des abandons.

gelée de novembre: dans tout le nord de la France, il gelait régulièrement dès les premiers jours de novembre .
Cette année ?? le réchauffement climatique??

impératifs venus du fond des âges: nous sommes inconsciemment conditionnés , plus qu'on le voudrait, par les traditions, dans les moments de forte émotion.

27.10.05

L'empire des morts:croyances ou légendes d'autrefois

c'est vrai il faut penser à lire à l'envers donc après le texte suivant :

Cerbère
De l'union des deux monstres, Typhon et Échidna, naquit Cerbère, qui gardait l'entrée des Enfers. Ce chien à trois têtes avait un cou hérissé de serpents, et des dents dont la morsure était empoisonné comme celle de la vipère.
Le chien tricéphale, qui se tenait devant une antre au bord du Styx , permettait aux ombres des morts de pénétrer dans les Enfers, mais leur interdisait d'en sortir. Les mortels téméraires qui tentaient de s'aventurer dans le royaume des morts étaient impitoyablement déchiquetés.

Parfois Cerbère n'était pas aussi impitoyable que la renommée l'affirmait, et certains mortels ou héros parvinrent à l'apprivoiser. Psyché, envoyée par Aphrodite auprès de Perséphone, donna à Cerbère un gâteau et réussit à l'amadouer.
La Sibylle de Cumes, Déiphobé, lui offrit également une sorte de pâte soporifique lorsqu'elle conduisit Énée aux Enfers.

Quant à Orphée, on sait qu'il parvint à charmer de sa lyre et de ses chants l'inexorable monstre.

Enfin avec Héraclès, Cerbère connut une humiliante défaite. Autorisé à s'emparer du chien et à le ramener sur Terre à la simple et difficile condition de ne pas recourir à ses armes, Héraclès, de ses seules mains, l'étouffa à demi et put le porter ainsi jusqu'à Mycènes.

Mais bientôt Cerbère, gardien sans égal, fut rendu à l'empire des morts.

26.10.05

je les laisse toujours dormir en paix

Toussaint 1996

Ils vont aller dans les cimetières
S’assurer qu’ils sont bien morts
Leur tirer les vers du nez
Et trafiquer leur histoire
Et se faire toute une gloire
De les dire encore vivants.

Mais qu’aucune main ne dépasse.
Bien relégués dans leur espace,
Bien empanachés de fleurs et d’inscriptions,
De pleurs et de fastes,
Les morts, les pauvres morts
Se font bouffer par les vivants.

Tous ces fabricateurs d’édifiant
Ces commerçants et ces cerbères
Qui font les importants
Et remuent ciel et terre
Pour nous faire croire
Qu’ils sont vivants.

Que bien jolie sera la place
Où nous aussi pourrirons
Tout embaumés de fleurs tenaces
De mensonges et d’illusions
Que font éclore tous les bigots
Des morts vivants.


M. L.
28 octobre 1996.

24.10.05

Mon rêve de cette nuit


j'étais sur la mer, entourée de la mer mais sur uns sorte de chemin ,

tenant par la main ma petite fille de 6 ans et je lui disais:

" regarde comme c'est beau , la mer était d'un bleu léger, à peine frissonnante..

et tout à coup le flot a monté : nous étions dans l'eau ,

vite il fallait nous sauver, c'était la marée montante ...

je ne sais pas si nous sommes arrivés à bon port

mais cette image me reste :

un écho je pense de tous ces gens engloutis sous les eaux...

22.10.05

Bougainvillée


Ma bougainvillée

est revenue à la vie


mais qu'en faire

pour cet hiver ?

Dernières floraisons



"une rose d'automne est,

plus qu'une autre, exquise"

a dit le poète

Dernières floraisons


petite plante grasse

et feuillage

dans les derniers

rayons d'automne

19.10.05

Egypte


j'ai trouvé cette image que je trouve très belle:

"Surle Nil"

à partir d' un logiciel:

afficher sur Google:EARTH
on peut télécharger gratuitement

15.10.05

INSOMNIE : pour bercer nos douleurs...

"De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair,
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose."
Verlaine.

et ce poème de Baudelaire

Recueillement

Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma douleur, donne-moi la main ; viens par ici,
Loin d'eux.
Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;
Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.

Insomnies Pour Pierre et les autres.....

je n'ai pas l'habitude de faire de la pub pour quoi que ce soit
je suis très prudente voire réticente au regard de toutes les médecines dites douces ,y compris homéopathie et autres placebo mais chacun ses choix et expériences. Plantes ne signifie pas panacée sans danger:il y a des plantes très toxiques comme des animaux à venin...

je veux simplement indiquer un produit qui me réussit ,que j'ai découvert par relation de bouche à oreille. c'est absolument inoffensif, sans effets secondaires,facile à prendre , mais sur qq semaines, à base de silicium : Le G5 mis au point par un chercheur non reconnu: Loïc le Ribault. c'est un traitement de fond qui peut agir sur multiples dysfonctionnements, le stress etc ..
si cela vous intéresse envoyez une demande de documentation par mail à
"website:info"@loic-le-ribault.ch
attention:nombreuses contre façons de la formule originale.

13.10.05

MEDECINE



paru dans Sciences et avenir.
dernier ouvrage de wincker paru: les 3 medecins( edit.POL) 2004

MEDECINE

Témoignage .

U n spécialiste.

Un kyste est apparu sur ma paupière il grossit et me fait mal. J'alerte (entre 2 visites) mon généraliste qui ne peut me recevoir que dans 10 jours me signalant toutefois que cela relevait d'un spécialiste en ophtamologie.

je prends RV au service d'oph.de la polyclinique la plus proche pour le lendemain, où le spécialiste me déclare que cela relève de la chirurgie à l'hôpital A., rédige une lettre : 45 E.
à payer de suite ( pas besoin de ma carte vitale, pas de tiers payant, me remet une feuille de renboursement)
la visite a duré 5 minutes , ne pourrait-on refuser un service papier dont je pouvais très bien me passer en m'adressant directement à l'hôpital?

N'aurait-il pas été plus humain de dire: je ne peux rien pour votre cas, adressez-vous à l'hôpital A, et ne rien demander comme honoraires?

je téléphone à l'hôpital au service indiqué:
-- voulez-vous un RV en Public ou en Privé?
--en public
--le 20 novembre
--et en privé?
--le 2 novembre
-- et je devrai payer combien?
--110E
-- et je serai remboursée combien,
-- je ne sais pas!

Que penser de ces services coûteux pour la sécu et l'usager?

Comment mettre un peu d'huile dans les rouages du profit à tout prix? au détriment des services de santé ?

je crois que je vais essayer de brûler mon kyste moi-même.

12.10.05

NOS AMIS LES ANIMAUX


Je veille mais:


Entrez, je ne vous ferai aucun mal


si je lis l'amitié dans vos yeux.

Nos amis les animaux

Extrait du livre de NICOLAS HULOT: le syndrome du Titanic:

""L'amour du prochain et la compassion envers les animaux se nourrissent aux mêmes racines.

Vingt siècles après Plutarque, et à la lumière d'une histoire tragique, Marguerite Yourcenar n'exprime pas une idée différente :

"Si la cruauté humaine s'est tant exercée contre l'homme, c'est trop souvent qu'elle s'est fait la main sur les animaux. On aurait moins accepté les wagons plombés roulant vers les camps de concentrations si on n'avait accepté sans même y songer la souffrance des bêtes dans les fourgons menant aux abattoirs. Tout homme qui chasse s'endurcit pour la guerre"

cette affirmation, je la fais mienne sans réserve : le combat pour l'écologie ne peut être qu'un combat humaniste.""

11.10.05

secours d'urgence






document paru dans
SCIENCES et AVENIR octobre 2005:

" actuellement en cours de tests, cette paille filtrante pourrait subvenir aux besoins en eau de boisson d'un adulte pendant un an pou 2 dollars"

8.10.05

Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Extrait:

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

7.10.05

Poême d''hier et d'aujourd'hui




LE MUR


C’était un grand village

Avec des cousins, des parents, des enfants.
Sur la place jouaient. . .

Parfois perdaient des billes...
Sur la place parfois chantaient...
Parfois venaient les filles
Pour un tour de valse
En leurs joyeux atours...

Il a plu sur la place

Ils ont construit le mur
Le mur de nos amours.
A chacun sa moitié
A chacun son fusil
Et depuis ce temps-là

Il pleut sur nos amours.

7 mai 1993

6.10.05

Nostalgie

Eh oui! le temps passe, les moeurs évoluent, l'ordinateur remplace la lecture, la ronge sournoisement, les blogs ( même s'ils sont pafois fugitifs) supplantent ces longues lettres qu'on guettait à l'arrivée du facteur . ( je n'ai plus guère qu'une correspondance de ce genre)
Non je ne regrette rien comme dirait Piaf..pourtant je retrouve avec un peu de nostalgie ce poème que j'écrivis en 1996 pour le dixième anniversaire de la bibliothèque de Bobigny.
Elle est toujours riche et accueillante mais "plus loin qu'avant".... pour mes jambes...


Dixième anniversaire de la Bibliothèque Elsa Triolet de Bobigny.


Elsa mon amour tu es venue
Vêtue de papier et de vent
Pour mettre au détour de la rue
- --L’estampille de ton nom.

Dans son béton de suie
Dans ses tours sans balcons
Le cœur de la cité mal-aimée
S’est pris d’amour-passion
Pour t’offrir la fleur tenace
De la mémoire et du pardon.
Pour t’ouvrir un peu d’espace
---Où bâtir cette maison.

Y sont venus tous les poètes
Toutes les folies des horizons
Des cœurs vaillants*, des ponts de pierre*
Des Jean Jaurès, des chefs de guerre
Eluard, Ronsard et Aragon
Et la jolie bergère *
---Qui garde ses moutons.

Depuis dix ans que cela dure
Que se chargent de rayons
Les mots serrés dans les grimoires
Les mots fugueurs, les drôles d’histoires
---Chacun y puise à sa façon.

J’y viens lorsque le jour décline
Et qu’il fait froid dans ma maison
Elsa mon amour ma jeunesse
Entends le doux bruit de la rue
---Qui monte ici épeler ton nom.

M.L. novembre 96.

vaillants,..pont de pierre...etc : allusion aux rues ou quartiers de Bobigny.
bergère: madame Tabah, directrice à l'époque.

Elsa Triolet: Elle rencontre Louis Aragon en 1928 à Paris dans une manifestation. Dès lors leur deux vies sont inséparables. A la fois compagne et inspiratrice du poète (il écrit pour elle "les yeux d'Elsa" en 1942),

4.10.05

Pour François...et les autres.....

- Le meunier son fils et l’âne.
- La Fontaine

Extrait (la fable est longue...J'ai cherché sur internet on y trouve presque tout ce qu'on veut..et en retraite on a le temps!....)

- " Parbleu ! dit le Meunier, est bien fou du cerveau
Qui prétend contenter tout le monde et son père”
……………………………………………………………
…………………………………………………………….
- Le meunier repartit : “ Je suis âne, il est vrai, j'en conviens, je l'avoue ;
Mais que dorénavant on me blâme, on me loue,
Qu'on dise quelque chose ou qu'on ne dise rien,J'en veux faire à ma tête.
” Il le fit, et fit bien.
Quant à vous, suivez Mars, ou l'Amour, ou le Prince ;
Allez, venez, courez ; demeurez en province ;
Prenez femme, abbaye, emploi, gouvernement :
Les gens en parleront, n'en doutez nullement. "

2.10.05

Les oiseaux aussi ont peur ou l'instinct de survie

Mémoire : extrait

"........... ce nid de mésanges, du temps où elle avait six ans, sept ans peut-être ? un nid comme tous les autres, caché dans un coin de haie, mais juste à la hauteur des yeux, juste à la portée d’une petite main d’enfant,… ces petits becs ouverts et qui piaillent de faim et ces parents qui n’en peuvent plus de sillonner le ciel !

Elle avait donc déposé tout près du nid une petite boîte en fer blanc avec de la nourriture dedans. Et les parents, pris de peur les avaient abandonnés !

Pour Miny, c’est plus qu’un souvenir poignant ; des petites vies d’oiseaux perdues, ça ne se compte plus. Ça ne compte guère même .

Ce qui lui reste, c’est une sorte d’émotion diffuse qui émane d’un tableau : la haie de charme taillé, le luisant des feuilles nervurées, l’écorce brune du rameau fourchu, la porte du jardin et ses lattes de bois délavé, le petit raidillon de terre et de pierraille qui y conduit, et l’allée qui file à l’ombre du grand cerisier, un beau jour de printemps.

En surimpression, une sorte de soleil noir, une tache... un jour d’automne, la haie arrachée, un affreux trou béant, une autre mort.

Son père avait osé. Sans rien lui dire...."