Demain il y a bal dans ma rue
Mes cousins n’y viendront pas.
L’un pleure, l’autre s’en va.
Avec mon vieux on reste là
Dans notre petit coin de banlieue
Sans trop savoir pourquoi …
Regardant du bout des yeux
Une plante encore tenace
Vivant gaîment de l’air du temps..
Une rose qui sourit aux passants
Mes cousins ne viendront pas.
L’un pleure sa compagne
L’autre va vendre sa maison.
Pour un ailleurs où bien mourir.
Mourir ailleurs, je ne veux pas.
Avec mon vieux on s’est tout dit
De ce qui peut se dire.
C'est pas pour rien
qu'on est d'accord.
Et c’est ici.
J’entends bien que l’orage gronde
Que peu à peu il fait plus sombre
Que ceux qui dansent au clair des ondes …
Et qui venaient souvent chez moi
Trouvent déjà qu’il fait étroit...
Demain j’ouvrirai les fenêtres.
Avant le bal on festoiera :
Pique nique, flon flon et tra lala !
Tout autour du bistrot de Maria
J’aimerais mieux mourir dans ma rue..
Après la fête ça va se soi.