Que le mur de Berlin était tombé
Que mon voisin devenait frère,
Celui qui ne met pas de barrière
Entre mon regard et le sien
Sur nos jardins
C’était encore mon illusion
De croire que ceux que j’aime
Ne mettraient pas de paillasson
Pour interdire aux promeneurs
De cueillir fraîche senteur
Emanant de leur gazon,
D’admirer fleur nouvelle
Ou envol de coccinelles
Ceux qui n’ont pas de jardin
Même pas une fenêtre
Qui n’ouvre pas sur le béton,
Ceux qui n’ont pas de maison.
Qui me faisaient pitié à vouloir
Se protéger de la chaussée
Par un grillage opacifié.
Peut-être avaient-ils honte
Tellement les avait-on rabaissés
Comme en burqa visage meurt
De n’être plus regardé,
J’avais pitié mais j’ai pleuré
Quand ceux que j’aime ont fait de même,
En grand besoin d’être caché.
M’a dit hier le grand sorcier faut pardonner,
On n’ne va quand même pas s’ fâcher
N’avons-nous pas tous
Quelque chose à cacher
Même à ceux qu’on aime ?
Et me suis résignée
Tant la paille était légère
En place de tôle glacée
A vous claquer au nez.
ET j’ai pu voir à travers
Du soleil sur la maison
7 commentaires:
tu me fais prendre conscience du portail et des arbres et roseaux de certain jardin toulonnais (et en même temps, me souviens que l'on est si bien dans ce petit havre) - à vrai dire le portail était là avant les occupants amis
Chère Mimi
Billet magnifique et si triste, oui.
Ici, je devrai bientôt me résigner à mettre quelque chose (pas très haut, mais quand même) devant la maison car trop de gens, pardonne l'expression, mais sont cochons. Je te passe la liste de déchets...
Je suis fatiguée de jouer aux éboueuses, de trouver de la merde de chien dans mon jardin quand ce n'est pas de me faire voler les fleurs, plus rare cependant. Il faut ici attacher les jardinières ou les pots de fleurs avec une chaine ou de la broche car tout disparait.
J'aime quand les gens sont heureux de voir mon jardin. Je ne mettrai rien pour brouiller la vue (interdit ici de toute manière, de poser une clôture de plus d'un mètre devant, mais avec le vent, tout ce qui n,a pas été jeté exprès s'y retrouve. Le coin est commercial et regorge de chaines d'alimentation rapide et de fumeurs qui se croient tout permis.
Difficile de partager la beauté, mais comme je comprends ta peine.
Et ta métaphore. Que j'applique à tous ces signes qui nous laissent croire à l'inhumanité des hommes et au crime d'être une femme. Tu sais tout cela.
Enfin quelques jours ici. Sauf peut-être demain. Bon repos à la campagne et merci pour ces partages poético-politiques où je te reconnais, toi et tes mots toujours cueillis avec tant de parcimonie.
Zed xxx...
Je me sentirais étouffée de vivre derrière une murraille, comme dit air fou, ici on a pas le droit de boucher la vue à son voisin. Je vous souhaite une belle fin de semaine.
Bonsoir Micheline,
Oh comme j'ai aimé cette belle expression "La burqa des maisons".
Je suis venue me resourcer.
Merci!
oui la burka des maisons je l'ai vu aussi s'installer dans mon village, jusqu'à "ma" maison qui n'est plus la mienne ( celle des parents). ce qui n'empêche pas les cambriolage, au contraire peut-être les attire
Jolie promenade, où le regard bonhomme de "philosophe" tremble un peu derrière les lunettes.
Je suis tout à fait en phase avec toi (encore une expression à foutre à la poubelle). Ces maisons enfermée dans des murailles végétales taillées au cordeau me font horreur. Il faut savoir qu'elles font le bonheur des cambrioleurs car si les propriétaires sont "chez eux, les voleurs aussi, ils font ce qu'ils veulent, personne ne les voient.
Chez moi au bord de la rue, j'ai même omis de placer des végétaux denses pour qu'on voit si une intrusion a lieu. Et je peux deviser avec les passants et les randonneurs.
Sympa non?
Je disais donc! ces murailles vertes interdisent le passage et le "nichage" aux oiseaux et en cas de feux bactériens elle sont un milieu propice à leurs propagations. Une seule espèce de végétal, tout est dévasté.
je préfère ma haie composées de feuillages et d'essences diverses. Ont voit ainsi passer les saisons, et les oiseaux.
Et mon portail n'est pas occulté par une plaque de blindage.
De toutes façons je ne me promène pas à oilpé dans mon jardin.
bises.
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