22.11.10

comme ça, en passant...

Le plus fragile aime le plus fort

Le plus vieux aime le plus jeune

Le plus faible s’en va de bonne heure

Le père était doux et fragile

La mère ardente et volontaire

Elle n’aimait pas les méandres

De la douce lenteur

La douceur s’insinue partout

Dans les fleurs mourantes

Dans  les vapeurs du soir

La douceur est lenteur

Entrave aux certitudes

Les certitudes qui tiennent debout

Et piétinent les fleurs naïves

Et poussent à la roue des voitures

Le père aimait la mère si forte

En silence de tout son cœur

Il l’a laissée au tôt de sa vie

Alors la mère a commencé à mourir

Avec lenteur comme il le lui avait appris

5 commentaires:

  1. une mère n'aimait pas se voir obéissante ni faible - mais s'est laissée mourir en six mois après lui

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  2. C'est une histoire de dépendance.

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  3. Que chaque personne soit,
    un souhait qui m'est cher
    le prix est souvent élevé
    pour la femme qui est forte
    et l'homme, lui, sensible

    Pourtant, deux personnes
    qu'on a mises en cadre
    que chacun garde sa place.
    Adieu la mascarade
    un jour, un jour
    mais pas encore demain
    Non, pas demain

    Quoi de plus fragile
    qu'un garçon soldat muet
    ne pouvant déposer les armes
    ni laisser couler ses pleurs

    qu'un garçon, qu'un homme
    interdit de mots,
    de sentiments,
    ou alors que ceux du mépris
    envers son dit « contraire ».

    Zed xoxox

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  4. les liens de deux personnes qui vivent ensemble sont le plus souvent bien plus complexes que quelques slogans caricaturaux comme par exemple:c'est elle qui porte la culotte.... etc...

    j'aime ce passage de la chanson de Brel : Les vieux
    "Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
    Ils se tiennent la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
    Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
    Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer

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  5. La sensibilité de ce grand Jacques Brel...

    Zed xoxox

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