Au fil des jours: consolation

19.7.10

consolation

Pour mon arbre

3 commentaires:

Brigetoun a dit…: je pratique cela à plus petite échelle (pose des petits pots de fleur sur les pots des arbustes morts)
Très jolie photo; 19 juillet, 2010 09:27
Anonyme a dit…: C'est l'arbre dévoré par l'abeille???

J'ai dit adieu il n'y a pas très longtemps, à ma belle orchidée sans savoir de quoi elle était morte. J'étais si fière d'avoir pu la garder plus de quelques mois, trois ans, peut-être plus. Hier, suis allée mettre de l'eau. La nature joue parfois des tours et là, je dirais que c'est mon hommage à moi, d'une manière.

Alors, s'il est mort, c'est un très bel hommage et que Brigetoun pratique aussi. Cela me rejoint.

Touchant.

Zed xxx...; 19 juillet, 2010 15:45
Anonyme a dit…: Esprit de bottine demande : Et quand les fleurs meurent, tu leur plantes un arbre?

Philosophie de la hiérarchie des éléments de la nature, quelque part. Penses-tu?

Zed xoxox; 21 juillet, 2010 16:05

L'ethnologue Claude Lévi-Strauss,âgé de 100ans est mort ce 1er nov 2009

citation
Lévi-Strauss évoque sans détour la vieillesse et déclare notamment : « [il y a] aujourd'hui pour moi un moi réel, qui n'est plus que le quart ou la moitié d'un homme, et un moi virtuel qui conserve encore une vive idée du tout. Le moi virtuel dresse un projet de livre, commence à en organiser les chapitres, et dit au moi réel : "C'est à toi de continuer." Et le moi réel, qui ne peut plus, dit au moi virtuel : "C'est ton affaire. C'est toi seul qui vois la totalité." Ma vie se déroule à présent dans ce dialogue très étrange[23]. »

Colloque sentimental

Paul VERLAINE (1844-1896)

Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l'heure passé.

Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.

Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé.

- Te souvient-il de notre extase ancienne?
- Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne?

- Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom?
Toujours vois-tu mon âme en rêve? - Non.

Ah ! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches ! - C'est possible.

- Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir !
- L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.