30.6.09

les voyages organisés ....(fragments)

Du 13 au 19 Mai 1985. La Bretagne sud.

Nous avons vraiment beaucoup voyagé cette année là.
Nous commençons par un petit pèlerinage sur des lieux de vacances d'autrefois, à la rencontre d'amis
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Mais ce n'est pas fini.

Le bouquet, ce sont les retrouvailles des anciens du S.E.S.(service électrique signalisation sncf) avec lesquels nous avons rendez-vous à Sainte Anne d'Auray, pour le vrai tourisme : les repas-banquets pour groupe compact - 66 personnes - les kilomètres en car - Quiberon, Belle Ile, Carnac, Auray, Vannes et le Golfe du Morbihan en bateau. L'Ile aux moines, la pointe Saint Gildas, le château de Josselin, Rochefort-en-Terre et enfin Redon où nous reprendrons le train du retour.

Je n'ai pas tenu le choc. J'ai craqué le dernier jour. Au petit déjeuner, devant "les autres" ! Mon ennui que je tenais en laisse depuis le début a subitement bondi de derrière mes sourires forcés, mes paroles de gentillesse et de politesse.
Comment font donc ces gens ? Je ne sais si je les méprise ou si je les envie. Je voudrais pouvoir les ignorer.
D'où sourd cette énergie dévastatrice des larmes tandis que je bâillonne de justesse révolte et sarcasmes : je hais ces grosses charretées moutonnières de touristes entassés dans les cars, bouffant du paysage parmi les rires et les grosses blagues, l'ambiance surchauffée des repas gorgés de vins et de victuailles. Les Hourra pour le cuisinier, pour le chauffeur, pour le gentil accompagnateur ! Les fronts luisent parmi les claquements d'assiettes et le tourbillon des serveuses. Les conversations ronflent : le vin, les sauces, les enfants, les maladies, le temps qu'il fait, se font un chemin cent fois recommencé pour habiller de vains bruits, ces jours de fête. Battez tambours ! Résonnez trompettes !

Je reviens avec mon âme toute bosselée et décolorée. Suis-je seulement fragile, insuffisante, capable seulement de regarder le monde se défaire autour de moi, au bord de mon trou, solitaire comme un grillon qui voit mourir l'été.
Comment faire ?
Cent fois je recommence : est-ce ma faute ? Est-ce la leur ? Ni l'un ni l'autre je le sais bien. Mais à la charnière est Pierre. Pierre que je ne peux pas laisser avec eux et qui n'est pas avec moi. Comment entre nous deux tirer le trait de douce tolérance ?
J'ai trop besoin d'une épaule. Semblable à la mienne. Complice.

J'aimerais encore quelques petites choses, une amitié sans rupture, sans secousse, une fleur, un arbre, un meuble poli, une naissance qui dépende de moi ; la courbe d'un chemin à parfaire. Dormir quand j'ai sommeil. Me lever avec le soleil. Des livres selon mon cœur. De la musique à petites gorgées. Des promenades à petites foulées. Si possible une parole amie. Et puis tout le reste, ce que j'ai cru savoir, ce que j'ai voulu pouvoir, toutes les routes de l'Asie, tous les sentiers de l'Histoire couchés très loin dans ma mémoire, sans regret, qu'une légère nostalgie. La mer sans les bateaux et le ciel aux oiseaux.

"Et le grand chirurgien devait s'avouer qu'il se serait aussi bien contenté d'être mineur comme son grand-père polonais ".
La colline des solitudes.
Pierre Jakez Helias.

29.6.09

Voyage témoignage

Cuba,
Ce fut une échappée, comme un gros trou de lumière en cette fin d'hiver où le thermomètre venait de descendre jusqu'à moins douze, treize, que notre voyage à Cuba, du 17 02 au 04.03 85.

Les Caraïbes, le soleil des tropiques, Cuba, Fidel Castro, il restait encore un peu de magie, un peu d'énigme dans ces mots malgré ma prudence blasée devant les horizons qui leurrent et j'avais, sans ennui, préparé les pantalons et les robes du soleil, joué d'une petite angoisse fictive, à l'idée de l'aventure en terre si lointaine, accepté l'excitation joyeuse des départs orchestrés par Pascal et Maryse venus nous accompagner à Orly.
Et je n'ai rien eu à dire d'urgent pendant ces deux semaines.
Mes plaisirs, s'ils furent parfois réels, ne furent pas encombrants. Juste un goût du temps qui passe, sans impatience ni regret et parfois la fragile connivence avec la mer si douce, si vivante de ses bleus, de ses verts bleuissant au bord du sable plat, immobile sous le soleil.
Je fus de bonne volonté aussi, pour essayer de cerner au plus juste la vie de ce pays sorti depuis 25 ans à peine de l'emprise coloniale, remodelé par un socialisme généreux mais toujours difficile.
Et puis maintenant que deux semaines sont passées, la grisaille de ce printemps sévère m'enserre à nouveau de ses griffes. Il ne me reste rien de l'air léger, de ma fragile insouciance, de cette parenthèse bleue qui me concerne si peu... que quelques notes.

La Havane.
Hôtel Deauville, immeuble moderne, en front de mer dont il est séparé par une large artère, proche de la vieille ville.
Vieille ville : visite nous deux Pierre. Un clair soleil joue à travers les nuages, anime les vieilles façades décrépites des anciennes demeures coloniales, leurs galeries couvertes, leurs colonnades baroques dont les ocres, les jaunes, les verts, sont tannés de soleil et d'indifférence. Une fine crasse, celle de la pauvreté, sans déchets, ni débris stagne au coin des portes fermées. Quelques arbustes rabougris. Une touffe d'herbe vivotant comme par hasard, çà et là piquée d'une fleur involontaire. Des arbres aussi, verts bien sûr, de ce vert caoutchouc des feuillages qui ne transitent jamais par les saisons intermédiaires; les palmiers sont là posés dans le terre-plein central de la grande avenue du Prado à peine plus vivants que ceux qu'on voit aux dépliants des agences.
Nous trouvons cependant un petit jardin plus souriant et plus ombragé. Des jeunes y passent léchant au fond d'un cornet de fort papier gris de la glace pilée arrosée d'un sirop et que vend, pour 0,20 peso (2F), le seul marchand ambulant que nous rencontrons. Non, il y a aussi, sur un trottoir, un marchand d'omelette. Une simple plaque de métal creusée de deux petites cuvettes : une pour l'huile de réserve, l'autre pour la cuisson. Une bouteille de gaz. A la demande, l'homme casse deux œufs dans un bol, les fait frire puis les enserre dans un petit pain qu'il tend au client. Rien d'autre, ni devanture de boutique ni végétation luxuriante. Déjà m'étonne cette sorte de parcimonie qui devait caractériser toute la première partie de notre voyage jusqu'à Pinar Del Rio.
L'après-midi le guide nous fait visiter un petit magasin pour touristes, attenant à une sorte d'atelier de confection où deux ou trois femmes coupent et cousent des bleus de travail . A Pinar Del Rio, nous verrons la fabrique de cigares : deux rangées de tables sommaires où hommes et femmes préparent, coupent, roulent les feuilles de tabac pour en faire les cohibas (cigare en indien), une cinquantaine de personnes environ qui nous font quelques signes clandestinement pour nous réclamer de menus cadeaux (un briquet, un peu de parfum etc...) Nous achetons des cigares à la sortie, 15 F pièce environ. Vu quelques boutiques sommaires où dans trois mètres carrés s'entassent quelques piles de vêtements.
Notre départ, le lendemain matin, est ponctué d'une pluie légère, tout à fait passagère, suivie d’une brise vive et pourtant douce. Bien sûr nous apercevons la ville nouvelle, ses grands immeubles modernes, ses hautes tours, quelques blocs fortifiés, carrés, témoins d'anciennes défenses contre les pirates, la place de la Révolution, la statue de Marty. Et puis de grands placards portant des slogans que nous nous faisons traduire "Préparons nous à la guerre contre l'ennemi" - "Seul le socialisme peut résoudre les problèmes vitaux de l'humanité" - "Les travailleurs de l'Hôtel Pinar Del Rio feront tout leur possible pour économiser et obtenir la victoire".

D’Ouest en est.

D’abord de longs kilomètres à travers des terres délaissées, des habitations sommaires posées au hasard de terrains vagues et où mènent des chemins de poussière ocre. Les palmiers çà et là étoilent le ciel de leur exotisme conventionnel. Quelques villages lépreux, comme endormis dans une implacable crasse. Ces boyos couverts de feuilles de palmier témoignent du passé, de la grande misère de la petite propriété privée qui constitue encore un tiers des terres cultivées. A se demander si, dans cette contrée de l'Ouest, la vie a bien gagné au change depuis la Révolution. Nous sommes à quelque 400 km de la Havane, à quelque 1000 km de Santiago.
Notre première pause est prévue dans un site plus soigné, avec sa piscine de plein air et son cabaret où nous buvons notre premier "morito" qui n'est autre qu'un punch au rhum blanc avec de la glace, du citron, du sucre, le tout orné d'un brin de menthe fraîche. Le repas de midi a lieu dans une grande salle basse où s'entassent au long des tables-tréteaux, plusieurs groupes de touristes que les cars viennent de déverser en ce lieu de rendez-vous. La "cantine" n'est pas mauvaise et le bruit est bientôt couvert par un orchestre cubain assez endiablé. La bonne volonté aidant, une complicité bon enfant s'établit avec ce folklore de rigueur. Puis sous la houlette de notre guide Marguerite nous regagnons notre minibus.
Elle est bien brave Marguerite, 30 ans, sorte de madone cubaine à l'opulente chevelure cuivrée, aux fraîches formes rebondies. Elle nous informe avec beaucoup de conscience, de toutes les beautés, réalisations et richesses de son pays.
Les paysans ont eu à choisir (?) entre leurs anciennes coutumes et le nouveau statut d'ouvriers agricoles. Ceux qui ont renoncé à la vie rude et fruste ont reçu en échange de leur maison et de leurs terres, un logement dans les H.L.M. qui se dressent çà et là dans la campagne et dont beaucoup sont déjà lavés de soleil ou marqués de moisissures insidieuses, mais il y a la salle de bains, l'électricité, le frigidaire, la cuisinière électrique et le climatiseur. Ceux qui n'ont pas été relogés à titre gratuit paient un loyer représentant 10% de leur salaire. Ils ont aussi l'école, les comités de quartiers, la maison des mariages, l'assistance médicale, la semaine de 44 heures (40-48), le magasin d'état pour les produits de première nécessité, bon marché et avec ticket. Sans doute sont-ils plus heureux que les miséreux d'autrefois ou les esclaves des grandes exploitations.
Les grandes exploitations, nous commençons à nous en faire une idée quand nous traversons l'île dans sa partie centrale, en gros de Guama à Varadero où nous devons finir notre séjour. A la hauteur de la Baie des Cochons, nous voyons d'immenses exploitations agricoles, des hectares d'agrumes, de canne à sucre, des champs de sisal, de tabac, des cultures maraîchères : pomme de terre, haricots, tomates, manioc.
Les salaires de base varient de 1 000 à 4 500 francs, assortis de primes diverses. Des équipes de travailleurs sont détachés pour les constructions urgentes, habitations par exemple, et pour un temps pris en compte sur le travail habituel. Ce sont des mini-brigades non spécialisées. Les écoliers mais surtout les étudiants sont également requis un certain temps dans les exploitations agricoles. Les écoles secondaires et pré-universitaires sont en voie d'être toutes installées à la campagne, les élèves y sont internes et rentrent à la maison une fois tous les quinze jours. Une semaine de vacances par trimestre. Deux mois par an.
Pour les plus jeunes, c'est la maternelle de cinq à six, le primaire de six à onze ans, sept heures par jour, cinq jours par semaine.
Tous portent un uniforme.
On ne voit dans les rues, ni tenues négligées, ni mendiants en guenilles.
Nous traversons la ville de Gardana, avec ses bicyclettes et ses calèches, ses vieilles maisons coloniales, ses cheminées d'usines.
Nous visitons le village indien de Guama. Après trois quarts d'heure de navigation bruyante et nauséabonde, nous débouchons du chenal sur un lac important et abordons au village indien reconstitué : cabanes diverses, cabane du grand chef et son sorcier. Tout à l'entour, des statues d'indiens en fer recouvert de terre cuite évoquent les principales activités de ce peuple disparu.
Déjeuner dans un restaurant "typique", tout en bois et feuilles de palmier. Très belle architecture intérieure en rondins polis et luisants, un escalier central en colimaçon semble servir de support à un immense chapiteau conique.
Libre-service pour les entrées et desserts. Ticket pour viande ou poisson. Frites, salades, fruits à volonté.
Au retour, petite halte à la réserve de crocodiles. Bon bain de mer. Sans les crocodiles bien sûr.
Nous allons à Trinibad le surlendemain de notre arrivée à Varadéro. C'est une vielle ville coloniale à quatre bonnes heures de car. Nous y voyons assez peu de choses : un intérieur de maison, pièce unique sous son chapiteau conique, un orchestre populaire dans une cour close, le musée de la révolution contenant surtout des portraits, des photos, des armes, des vêtements et papiers. Nous entrons aussi au musée des Sciences Naturelles, destiné surtout aux étudiants.
A Varadéro c'est la plage, le soleil, la mer, ses couleurs et ses vaguelettes toujours recommencées, sa tiédeur ; notre bungalow est à deux pas, le cabaret sympa à ras des flots, avec ses petits punchs, son tisseur de chapeaux en feuilles de bananier. Le sable est doux, blanc comme la farine, la mer douce, douce tard le soir. Les petits matins, égrillards, quand le soleil sournois guette dans la brise, le châle ou la chemisette qui glisse d'une épaule.
Notre groupe, réduit de quatorze à cinq pour la dernière semaine a encore éclaté. Claudette et Elisabeth ont pris le large pour leurs déambulations diurnes et nocturnes. Monsieur Verdier fait son footing le matin. A peine, sa complaisance à raconter nous retient-elle à table plus longtemps que désiré.
Vu la villa de Dupont de Nemours, vers la pointe de la presqu'île. Style colonial. Toiture en tuile vernissée verte. Terrasse et balcons de bois face à la mer. Intérieur luxueux, meubles à colonnes de bois noir (ébène), plafonds à caissons sculptés. Propriété du richissime industriel qui mit au point le fil nylon en particulier, confisquée à la révolution, aujourd'hui restaurant de luxe dans les salles d'autrefois.
Quelques vadrouilles dans Varadéro, aux boutiques des hôtels : l'International qui jouxte le nôtre, le Cabana del Sol, dont font partie nos bungalows; le Siboney où nous devions primitivement être hébergés. Les boutiques des hôtels sont réservées aux touristes, on y paie en devises, dollars ou francs. A part tabac et alcool, les prix sont un peu supérieurs à ceux qui sont pratiqués en France, pour des marques françaises : Yves Saint Laurent, Rochas, Cartier.
Quelques centres commerciaux, genre Prisu, offrent à côté des produits contingentés, des articles en vente libre, très chers : une paire de chaussures d'homme 1 600 francs, un frigidaire 20 000 francs, un lit 8 000 francs, une mini-chaîne 1 000 francs.
Qui achète ces choses ?
On terminera par le spectacle folklo-exotique de rigueur au cabaret Tropicana à la Havane. Et l'avion de retour.

voyage évasion

la Grèce
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voyage d'initiation

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26.6.09

"Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches" (Verlaine)

je m'éveille

vous dis bonjour

au grand soleil

vous accueille

et me repose

et puis voici des fruits, des branches et...

des livres

"Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous."


24.6.09

21 juin: POUR ACCUEILLIR l'ETE

Comme chaque année ,nous avons notre fête du quartier, ce n'est pas la fête de la ville mais la fête des voisins


un aperçu des préparatifs assurés par des volontaires, jeunes de préférence , pour monter les tréteaux et les toiles protectrices

le coin des grillades
tard le soir encore des grillades ou des sardines
très informel on s'attarde

ou on se prépare à danser


23.6.09

Remaniement ministériel :

Candide reçoit Fernand Reynaud à l’Elysée

Candide : -Rien ne sera plus jamais comme avant !
Cette grande dette publique qui nous ruine en intérêts à payer sans pouvoir la rembourser !! on va lui faire la nique ! on va faire un autre emprunt, un grand emprunt national.

Fernand Reynaud : - moi j’ai jamais emprunté, j’suis qu’un pauv’ paysan

Candide : - On va investir, financer des grands travaux, ravaler les monuments publics, construire de grands périphériques, repeindre la tour Eiffel en rouge, restaurer les ponts de Paris, nos grandes cathédrales construire de nouvelles mosquées, de nouvelles prisons pour donner du travail aux chômeurs. Ce n’est pas le travail qui manque.

Fernand Reynaud : -Ah bon ! mais comment on va les financer ?, la France vit déjà au dessus de ses moyens qu’j’ai entendu dire.

Candide : -Mais avec ce grand emprunt national

Fernand Reynaud : -Alors on s’endette à nouveau ? et à qui on va emprunter ?

Candide : -Aux organismes financiers, c’est fait pour ça ou auprès des Français

Fernand Reynaud : - Mais c’est qui les organismes financiers, y sont pas français ceux là ? faudra bien leur payer des intérêts ? notre dette va recommencer à enfler ?

Candide : -Ben on fera un autre emprunt pour rembourser. Pas difficile hein ? Il faut être malin !
Autrement c’est peut-être mieux d’emprunter aux Français …faut réfléchir. Il y a sûrement des bas de laine dans les fonds de tiroirs.

Fernand Reynaud : -Et comment on les remboursera ceux là quand on en aura marre de payer des intérêts, au- dessus de nos moyens ?

Candide : -On pourrait faire un moratoire

Fernand Reynaud :- c’est pas la même chose qu’une banqueroute ?

Candide : -non une façon de ne rien rembourser !ou une façon de se rembourser à soi-même ce qu’on s’est emprunté à soi-même.

Fernand Reynaud : -Pas sûr que les bas de laine vont marcher dans la combine.
Ça serait-il pas mieux de planquer les bas de laine ailleurs ?
Y paraît qu’il y a des paradis fiscaux pour ça ?

Moi j’suis qu’un pauv’paysan, mes parents y m’ont toujours dit : faut pas trop emprunter, on paie toujours 2 fois plus cher, même beaucoup plus, quand on emprunte pour dépenser. Y a pas très longtemps plein de ménages se sont fait avoir avec ça . Les surendettés qu’on appelle.

Mais je suis qu’un pauv’paysan, je ne comprends pas tout mais des fois je me dis : si j’ comprends pas c’est que ce sont les autres qui sont bêtes !

21.6.09

Des livres et des films (La résistance pendant la guerre 39-45) ,

Non je n’ai pas vu le film « L' Armée des ombres » de Melville.
Pas vu ni lu non plus ce gros bouquin de 900 pages "Alias Caracalla" de Daniel Cordier présenté dans un article du Monde. Merci à Jean Claude de m’en avoir donné les liens.( voir son commentaire dans mon billet précédent .Aucun rapport avec la mort de la petite poule noire ?? Allez savoir !!!
Vraiment beaucoup de grain à moudre pour revisiter les dessous le l’histoire de la dernière guerre et en particulier celle de la Résistance française .

J’ai déjà dit que je n’ai été impliquée ni dans la collaboration, ni dans la résistance,- dans le marché noir non plus- et pourtant je l’ai vécu ce temps, non dans l’indifférence mais avec quelques idées à moi que j’ai eu le tort d’appeler transgressives… étant celles de beaucoup d’autres qui n’avaient guère la parole pour les exprimer.
Un peu à part aussi l’idée que je me faisais du métier d’enseignante auquel je me préparais.
Encore aujourd’hui je n’aime pas dire que je l’ai été enseignante, qu’on le sache et me prenne au tournant en flagrant délit d’ignorance. Ma mémoire fut toujours rétive extrêmement sélective..
Les films de guerre ne m’intéressent pas au 1er chef sauf s’ils en montrent la véritable horreur : le bras de mon père, 20 ans, pissant le sang sur l’oreille de son cheval, les poumons de mon beau père ravagés à vie par le gaz des tranchées.
Non je n’ai pas été une transmetteuse de savoirs surtout ceux concernant l’histoire traditionnelle…....
Un peu peut-être une éducatrice ou une petite militante de l’ombre et maintenant une très vieille femme qui survit grâce à quelques convictions qu’elle a gardées de sa jeunesse : « non il n’y aura pas toujours la guerre » disait ma mère, au moins sous sa forme la plus barbare : tuer, tuer des êtres jeunes et pleins de richesses de cœur et d’esprit , se laisser tuer pour cette absurde croyance que les autres vivront mieux de nos sacrifices , avec plus de dignité dans la liberté et la justice. Ces grande idées pour lesquelles on nous a persuadés de nous faire étriper, de faire étriper nos enfants pour notre Patrie, la meilleure de toutes parce que c’est la nôtre.

Synchronicité? films, textes, librairie, journaux et.. blogs!!
Donc ce matin dans Le Monde: ce bouquin de 900 pages de Cordier ; ben oui ,on pourrait dire « dans l’air obligé du temps » : commémoration du débarquement oblige ; commémoration de ces grandes aventures guerrières si chaudes au cœur de ces combattants de l’ombre.

« Daniel Cordier qui compta parmi les tout premiers Français à rejoindre Londres, dès le 25 juin 1940, à l'âge de 19 ans. » écrit donc :

« Quand je suis parti à Londres, je n'avais qu'une obsession : tuer du boche. Or, quatre ans plus tard, à la Libération, je n'en avais toujours pas tué un seul. Cela a été le désespoir de ma vie »

Cette phrase me fait horreur et je n’ai pas envie d’aller plus loin. J’ai tort. Il ne faut jamais sortir une phrase d’un texte. Mais on ne peut pas tout lire non plus : le dessus le dessous de toutes ces âmes humaines que la guerre ratatinent ou aveuglent plus qu’elles ne les grandissent, leurs évolutions, leurs retournements et pour finir leur gloire d’en avoir fait partie de cette Résistance..quand la France fut libérée.
A cette époque j’avais moi aussi 19-20ans
Ma transgression contre tous les bruits de bottes offensives ou défensives aurait été les paroles du déserteur de Boris Vian si elles avaient pu m’apparaître à l’époque.
Au pis aller j’aurais voulu dire: eh bien messieurs les Allemands : voyez comme on vit en France, vous ne pourrez pas tout détruire, boire tout notre lait, quand votre appétit glouton se sera rassasié, votre jeunesse martyrisée renaitra. Même si nous devons jeuner un peu il nous faudra bien vivre ensemble nous ferons l’ Europe d’abord un peu plus grande si possible : en face de nous, là bas de l’autre côté de l’Atlantique laissons le continent se reposer aussi ; nous serons voisins de loin, restez chez vous au lieu de venir vous faire tuer ici sous les ordres des rapaces qui vous gouvernent, petit Américains ne venez pas vous faire massacrer sur ce qu’on appellera plus tard les plages du glorieux débarquement de nos libérateurs, après que résistants et collabos enragés se seront bien déchiquetés dans l’ombre, prêts à vous acclamer en chœur sur les ruines de nos villes dévastées et les bunkers d’Hitler effondrés..
Vraiment tout ça pour vaincre un homme ?? Un homme qu’on n’a pas vu venir depuis 7 ans ??Allons donc !! que faisaient donc vos clairvoyantes diplomaties ? ? des plans contre la crise..ça sentait le Soviet et le front populaire et qui guettait au trou le moment de mettre un pied en Europe pour son plus grand bien ?
Et c’est bien la guerre qu’il faut pour détruire et reconstruire et faire des affaires, puis distribuer des médailles, faire de jolis carrés de croix blanches, voir défiler les poitrines décorées de vétérans estropiés et faire de beaux discours. Et puis on fera la fête, on fera tomber le mur de Berlin qu’on aura travaillé à édifier, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy s’embrasseront d’accord pour tirer les marrons du feu d’un peu du reste de la planète en perdition .
Et ce beau livre de 900 pages…un monument de toutes les gloires et turpitudes du monde à mettre entre toutes les mains, on en fera une jolie colonne dans les journaux.
Comment peut-on marcher la dedans ?
- la culture ma chère !
- la culture est pleine de ferments délétères.

Voilà c’est un tout petit fragment de mes idées transgressives.
Un petit grain de ce que je voudrais bien appeler utopie, enfin quelque chose comme ça si j’ai bien compris ce qu’on a essayé de me dire..

Non vraiment 900 pages c’est trop pour moi maintenant.
Et je crois que je vais aller revoir le film « Au revoir les enfants »

« J’ai pas tué, j’ai pas volé…. »
J’ai juste, un jour, mangé avec un boche le lièvre qu’il venait de tuer et que ma mère avait fait cuire.
-"Tout comme ma femme" avait-il déclaré l’officier allemand qui pleurait un peu en nous montrant les photos de ses enfants et disant « grosse malheur la guerre »

19.6.09

Croyances et réalité : chanter le coq.

Alors voilà ce dont je n’ai pas parlé en son temps.

C'était peu après le crash de l’Air Bus.

Un matin, on trouve notre petite poule noire morte dans son petit enclos.
Toute belle,toute propre, par terre, encore un peu tiède.Morte!
la veille encore pimpante, toute fière d’avoir pondu un œuf plus gros que celui de sa compagne, la petite poule jaune.

je finis par éclaicir un peu le mystère:une poche à oeufs éclatée à l'intérieur.

......Les jours passèrent…
Sauf que je crus bientôt entendre, la petite poule jaune chanter drôlement. Je me mis à mieux l’écouter… oui elle chantait comme un coq. Et de plus en plus souvent dans la journée. Des souvenirs me revinrent… quand ma mère disait il y a une poule qui chante le coq …. Enfin comme un coq.
Je me mis à me demander si elle ne chantait pas sa peine, l’absence de sa compagne.. je ne sais pas……

Mais sur internet à « chanter le coq », j’ai trouvé ceci :

« Le plus redouté de tous les augures est celui de la poule qui chante le coq, c'est-à-dire qui se met à chanter comme un coq.
En Poitou, ce chant anormal est de triste présage : des œufs de la poule naissent des serpents.
Suivant les paysans girondins, elle a frayé avec un reptile;
en Normandie, dans le Mentonnais, et dans nombre d'autres pays, elle prédit la mort du maître ou la sienne;
En Lorraine, elle annonce qu'il y aura bientôt un décès dans la maison, qu'il y a de la sorcellerie, de la discorde dans le ménage ou que la femme veut y être maîtresse absolue.

Est-ce absurde ce rapprochement que le fais entre toute cette extravagances de croyances anciennes' dont je n'avais jamais entendu parler et la souffrance de notre petite poule jaune depuis qu’elle a perdu sa compagne ?

18.6.09

LES GRANDS ESPRITS SE RENCONTENT.. ; QU'EST-CE QUI NOUS REND HEUREUX ?

1)sur mon ordi…
ce matin un entrefilet du journal LE POINT :
SOCIÉTÉ
LES SECRETS DU BONHEUR
Scientifiques, économistes, sociologues, ils veulent tous savoir pourquoi les uns se sentent heureux, et pas les autres.
Retrouvez dans ce dossier :
Psychologie, philosophie, médecine…
Bienheureux «décroissants»
Ce qui nous rend heureux et… malheureux.

2)Sur les blogs aussi c’est très bien porté et plutôt du genre : citez 5 ou 6 choses qui vous rendent heureux

C’est quand même moralement et psychologiquement plus correct.
On ne va pas demander aux gens ce qui les rend malheureux !! ça pourrait leur donner des idées !

J’ai quand même essayé de répondre aux deux questions et même à cette autre ; citez 5 choses qui vous rendent à la fois heureux et malheureux , si ça existe essayez pour voir.

Mais la question est encore drôlement compliquée:
heureux dans l’instant ? cet instant qui passe et ne revient pas ?tout un jour ? quelques années ? la vie entière même ?

Le bonheur
Comment l’attraper par la queue ?
Lui faire seulement une caresse au passage ?
Le cacher aux yeux indiscrets
L’afficher à la fenêtre comme un défi aux envieux
Le coucher sur des feuillets d’ivoire ?
En faire jolie colonne numérotée ?

Ces choses, comment classer ?
Par rang d’intensité ?
Par ordre chronologique au fur et à mesure qu’ils pointent leur nez ?
Et noter leur durée ?

Bref je n’y suis pas bien arrivée.
Alors j’ai pris ma journée comme on dit
Quand on veut la prendre sans travailler
Et j’ai essayé l’ordre chronologique

Le premier bonheur à l’appel fut le désir primesautier
D’aller cueillir les lumières à ma portée
Les enfermer dans mon ANPE pour ne pas les perdre.

Avant même celui de sentir glisser mon café parfumé
Dans mon gosier : oup ! il est passé !
j’ai attendu que le soleil soit bien levé
Pour être sûre de voir se remplir mon petit casier où c’est marqué réception . Ecrire un peu si faire se peut.
Ca c’est vraiment mon petit bonheur journalier depuis que je ne peux plus guère marcher.

Un petit malin m’attendu au tournant avant que j’essaie d’enfiler mes chaussettes ( et dieu sait jusqu’à quand je pourrai)
Un petit malin, il m’a dit : pas la peine, le temps est beau aujourd’hui, pas besoin de chaussettes !
PUIS j’ai entendu la poule « chanter le coq » bon ça je vous dirai après faut pas tout mélanger.
Jeté un œil sur « La petite trotteuse. » (dans le livre c’est la petite aiguille.) et recopié:
citation extraite de :"La Petite Trotteuse" ( Michèle Lesbre)
"La vérité ne se tient pas ici ou là, mais dans une troisième position, inconcevable pour nos esprits. Il faut se contenter de ce doute, où tout paraît, comment dirai-je...suspendu devant nous"Oui bien contente de cette citation.

Retourné tripoter mon ordinateur, consulté un dernier employé de mon bonheur qui m’apporte de vos nouvelles sans rechigner.
Tout doux jusqu’à midi : un midi de liberté : sans faire mijoter une sauce ni même réchauffer les légumes déjà cuits :
Une salade et petit salé froid, quelques gaufrettes pralinées, un bon petit verre de vin rouge : ça fait l’affaire !
« Le maître étant absent ce lui fut chose aisée »
Et puis repos bien mérité : descendre une demi-heure approximativement, doucement dans les bras de Morphée, le temps de dire et de sentir que :
« Tout le bonheur des jours est dans leur matinée, la nuit est déjà proche à qui passe midi »
Je ne sais combien ça fait, mais c’est déjà des choses qui me rendent un peu heureuse, l’espace d’une journée.
Mais je ne vous ai pas dit pour la poule qui « chante le coq, » je vous dirai demain à moins que vous ne sachiez déjà. ?

15.6.09

Entr'acte

Hier c'était la fête de la ville.
Malgré une chaleur de plomb , nous nous sommes propulsés, mon mari et moi jusqu'au coeur des ébats..histoire de voir si je pouvais encore aller jusque là- bas

Sur le chemin pris une mauvaise photo d'un jardin merveilleux

Et puis des premiers flonflons
Enfin le repos sous les ombrages

Et pour la diversité demandé la permission d'une photo rapprochée

Un mignon bac à fleurs et son jet d'eau
Puis fait un petit tour à le bibliothèque.

Encore sous le charme du Canapé rouge,cherché et trouvé l'avant dernier de Michèle Lesbre : La petite trotteuse .
Rentrée en maudissant Barnabé, invoquant saint Médard, qui,bon apôtre a déversé des torrents de pluie aujourd'hui toute la journée




14.6.09

en prévision des lournées de l'APA à Ambérieu les 3,4,5 juillet prochain sur le thème des voyages

Mes souvenirs de premiers voyages

Au moment des grands remue-ménage que provoquèrent les congés payés en 1936, les quarante heures et leurs folles libertés, on eut une automobile. Une Renault tout à fait présentable, tout à fait étonnante dans le contexte d'économie et d'austérité qui était le nôtre. Le prolétaire avait enfin sa revanche et quelque morgue. On faisait de petites virées à l'entour, sur les bords de la Marne et si possible, un peu plus loin, - quelque part entre Marault et Vesoul, où nous retrouvions la famille chère à mon cœur, pour une passionnante partie de pêche. Souvenir inoubliable que cette odeur d'eau, de reine des prés, complice d'amours clandestines! Puis on s'asseyait sur l'herbe autour d'un rôti de porc froid.

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Sur mon insistance nous étions même allés voir la mer. Un voyage touristique gratifiant sinon tout à fait réussi. Après de longues heures de somnolence inconfortable dans le train de nuit, nous débarquâmes à Nice, au petit matin pour le Carnaval. Quel problème pour trouver à se loger au moindre coût! Papa, fatigué, avait mal à l'estomac. On finit par dénicher une chambre sans confort, avec un matelas par terre pour ma sœur et moi. J'en ai tout de même rapporté l'odeur insoupçonnée des mimosas, le bleu de la mer, le rouge des porphyres tout comme dans mon livre de géographie! - et un petit arrosoir souvenir en céramique rempli d'eau de rose.



De Quiberon que nous quitterons un peu fiévreusement au moment de Munich, j'ai des souvenirs plus mitigés encore : un temps maussade, une mer grise et nauséabonde, une petite pièce où nous pouvons dormir, faire cuire des pâtes sur un réchaud, manger du melon odorant et quelque peu entêtant.

11.6.09

Il a fait beau toute la journée

soleil sur une de mes roses


et sur mes géraniums


2)Un superbe article de Cavanna, en langue verte bien entendu, dans Charlie Hebdo
qui traduit à sa manière le haut le coeur que j'ai eu quand j'ai vu venir, sur le petit écran, au soir de l'annonce des 128 victimes de l'A330, ce miraculé n'ayant pu embarquer, et dire:
"Merci mon Dieu" en faisant le signe de la Croix.:
merci mon dieu de m'avoir protégé et tué 128 autres personnes!!!!
Je ne lui en veux pas à ce pauvre homme sous le coup du terrible réflexe égoïste d'une peur rétrospective mais que les média jettent cela en pâture à la niaiserie du monde dépasse la bienséance.
(lire la suite de l'article tout aussi corrosif sur "Faire son deuil" et "Cellule de crise"
rien que pour cela j' achèterais Charlie Hebdo

3)A "C'est dans l'air "ce soir:
Un débat de très haute tenue sur le discours d'Obama en Egypte,et sa visite en France malgré le petit sourire un peu jaune de notre président

10.6.09

Avez-vous remarqué?


que lundi dernier c'était la saint Médard et qu'il a plu toute la journée

mais savez-vous que demain c'est la saint Barnabé

alors regardez bien si le soleil pointra son nez


car


comme tout le monde le sait :

“Saint Médard grand pissard, il pleut quarante jours plus tard.”

“S'il pleut à la Saint-Médard, il pleut quarante jours plus tard, à moins que saint Barnabé ne lui donne un coup de pied ou ne lui coupe l'herbe sous le pied.”

“Pluie à la Saint-Médard durera quarante jours plus tard, à moins que

saint Barnabé ne vienne lui couper le nez.”

“Soleil à la Saint-Barnabé, Médard a le nez cassé.”“Saint Barnabé reboutonne la culotte de saint Médard.”

“Saint Barnabé, la journée clairette de saint Médard, rachète.”“C'est de nouveau saint Médard qui abreuve ses poulains.”

9.6.09

Remise de peine

Ma connexion est rétablie

Car le temps des examens est arrivé
Pour ne pas m'y dérober j'ose afficher ton nom petite fleur des examens
espérant que mon vigile en botanique ne me prendra pas en défaut
Du temps où j'étais écolier (ière) quand s'ouvrait la première fleur du Troène c'était le temps des examens . Elle leur est toujours restée associée dans ma mémoire, ma mémoire pleine de caprices


les pannes se suivent..

et se ressemblent
encore une interruption de connexion comme aux 2 premiers jours de la semaine dernière, suite aux restructurations Club-Internet.. Cegetel SFR..m'a t-on répété après x coups de téléphone...aux services techniques
je rentre ma colère!!
repli chez mon fils qui a le même fournisseur, même abonnement, habite la même zône! que moi mais pas en difficulté de connexion.????

averti depuis longtemps comme moi que nous passerions à neuf cegtel sans problèmes le moment venu????
!!!!!!!!!!!!!!

8.6.09

Au Bureau de vote:accueil souriant ou circonspect?
un des 24 % de la Seine Saint Denis


L'oiseau de Paradis pour ceux qui ont fait leur devoir


Aujoud'hui est un autre jour
l'ombre et la lumière et tous ces fils qui barrent le bleu du ciel





6.6.09

Le Nid de Mésanges ou Avec les meilleures intentions du monde


extrait du Journal d'Après

"Comment pourraient-ils voir ce nid de mésanges, du temps où elle avait six ans, sept ans peut-être ? un nid comme tous les autres, caché dans un coin de haie, mais juste à la hauteur des yeux, juste à la portée d’une petite main d’enfant, ces petits becs ouverts et qui piaillent de faim et ces parents qui n’en peuvent plus de sillonner le ciel ! Elle avait donc déposé tout près du nid une petite boite en fer blanc avec de la nourriture dedans. Et les parents, pris de peur les avaient abandonnés ! Pour Miny, c’est plus qu’un souvenir poignant : des petites vies d’oiseaux perdues, ça ne se compte plus. Ça ne compte guère même ; ce qui lui reste, c’est une sorte d’émotion diffuse qui émane d’un tableau : la haie de charme taillé, le luisant des feuilles nervurées, l’écorce brune du rameau fourchu, la porte du jardin et ses lattes de bois délavé, le petit raidillon de terre et de pierraille qui y conduit, et l’allée qui file à l’ombre du grand cerisier, un beau jour de printemps, au milieu, une sorte de soleil noir, une tache..."

5.6.09

La Mémoire : ses mystères et ses malices

Depuis plusieurs jours quand je passe au coin de la rue je leur demande: comment vous appelez-vous?
- rien pas de réponse
-pourtant je vous connais bien!!!
Rien!
et puis, tout à coup tout à l'heure, une autre moins dédaigneuse avance sa corolle et s'écrie : POTENTILLE
et Vincent d'ajouter:menteuse tu n'es qu'unefleur de Millepertuis
Dont acte
Celles-là sont bien plus fidèles car elles sont de mon jardin
toujours à essayer de se hausser plus haut dans le ciel bleu
Et mon premier arôme encore timide