30.8.11

A la campagne

Au départ pas de grandes promesses du ciel

mais l'herbe a bien profité des averses:
deux petites jolies scabieuses parmi d'autres floraisons

et même plein de hardies sauterelles sitôt
que le temps s'éclaire

fera-t-il beau demain?

pour cueillir les dernières pommes précoces?
oui : un bon panier en tout

et puisque nous partons un ciel presque tout bleu!!

et quand la ville nous accueille

elle paraît toute pimpante sous son ciel pomponné

27.8.11

Il faut si peu parfois

pour qu'une plante fleurisse
si peu
pour qu'un coup de pied la brise
 
 j'irai voir si le vent sous la colère des cieux
 n'aura pas dévasté  de l'automne les fruits.
 il faut si peu pour qu'un arbre se brise
si peu pour que tremble un pas mal assuré.

26.8.11

il est des jours

où l'on a  du bonheur
A voir un petit moineau
pelotonné dans le feuillage
à l'abri du prédateur


 Par la fenêtre
deux générations se faisant signe
car il fait beau
                         

Suis allée dans la petite prairie
lui demander s'il ferait beau demain
Ils étaient là mes arbres familiers
à me faire croire à l'avenir

                               comme autant de bougies dans le soir

verdoyant comme chevelure


Seuls au bout de l'avenue
d'autres rousseurs précoces
me dirent qu'il était tard
que je devais poser la lampe
me reposer avant la nuit.

                                            Il a plu toute la nuit
                                            en rafales si convaincues
                                            qu'il me faut fermer ma porte
                                            et guetter par le trou de ma serrure
                                            s'il vient quelqu'un.

17.8.11

Bienvenue dans mon ciel d’été



D’où je cherchais à m’évader


                       Puis le   ciel s’est rempli de moutons dorés
 
 














 Devenus légers légers

Avec la lune comme berger



Je vais.. il faut….y aller.



Petits projets à rassembler


Mes moutons égarés

Petits écrits inachevés

Ceux d’hier partout éparpillés

qui me valurent hier un étrange dépaysement

Je ne reconnaissais plus mon réel présent

« Mon auberge était à la Grande Ours »

Ma maison complètement virtualisée.

Comment faire pour revenir dans mon quartier

Avec mes vêtements d’été ?

Et cacher petites plaies que j’avais aux pieds

D’avoir tant voyagé.

Alors j’ai retrouvé ce que déjà j’avais été écrit


Voici quelques années :

Ce vœu menteur pas encore exaucé !

                   Il y a trop

Il y a trop

Trop de feuilles séchées dans ma cour si petite

Trop de chemins au monde dont j’ignore le nom

Trop d’amis que je n’ai pas rencontrés

Trop de livres que je n’ai pas su ouvrir

Et voilà que ma mémoire s’embrouille

Que se ternit le blanc de ma cornée

Mes épaules fléchissent

Sous des paquets d’absence

Impossibles à porter..

Le temps tout frissonnant de roses inachevées

N’est plus qu’un lacet mince échappé du bouquet

Laissez-moi m’en aller sans plus penser à rien

Qu’au sein du grand néant

Mon âme se repose

Oct 2007




15.8.11

Petits bonheurs du jour



les premières pêches de mon jardin qui rosissent entre les giboulées

premières pommes précoces ramenées de la campagne
                                  excellentes pour une nouvelle tarte









et ce petit chat en mal de caresses venu se réfugier chez
nous

 





                                             une plante
que je n'avais encore pas remarquée sur mon chemin



Le buddléia du père David (Buddleja davidii),
plus connu sous le nom d' arbre aux papillons merci à qui vient de m'en envoyer le nom et la photo (non reproduite ici)


13.8.11

comment s'abstraire










de la folie mondiale des marchés de la finance et de la grosse bouillabaisse qu’on nous sert dans les médias,  une horreur à rendre le pékin lambda encore plus anéanti qu’avant…
comment  comprendre et accepter que c’est la faute à pas de chance, la faute à la crise, la faute aux rumeurs… la faute à la Chine qui s’est emparée de nos technologies que nous lui avions vendues…etc...  que nous retrouvons dans le pétrain..??…que les nations les plus cotées par les Agences d’évaluation AAA( c’est qui ceux –là ? ,). . se retrouvent au bord du gouffre?.
Sauf que à force de transporter ses problèmes ailleurs, la croissance à tout prix ailleurs, exploiter les autres leur voler leur blé ou leur pétrole, couper la branche sur laquelle on est assis…on finit par se retrouver un jour par terre,responsables d'un système économique inadapté à notre monde moderne ?

Peut-être pourrait-on   retrouver quelques aperçus  de sa faillite annoncée  depuis plus d'un scièle?

"Des pistes pour l’après crise: l’économie distributive de Jacques Duboin"


Texte publié dans Le Monde, le 22 juin 1999 (extrait)

Nous sommes en 1932. La France s’enfonce dans la dépression économique, comme le reste de la planète. En trois ans, la production a reculé de 30 % et le chômage prend des proportions dramatiques. Pour beaucoup, le système capitaliste a fait la preuve de sa nocivité. Mais par quoi le remplacer ? La proposition la plus radicale – et la plus étonnante – émane d’un ancien banquier de cinquante-quatre ans, Jacques Duboin, qui a publié un petit livre au titre prophétique (La grande relève des hommes par la machine) et qui fonde dans la foulée le Mouvement français pour l’abondance. Son programme : un revenu égal pour tous, une réduction massive du temps de travail et l’instauration d’une « monnaie de consommation » rendant toute thésaurisation impossible…

Jacques Duboin, qui est loin d’être un fantaisiste marginal (il a longtemps été député de Haute-Savoie et a même occupé le poste de sous-secrétaire d’État au Trésor), a construit une argumentation extrêmement séduisante. La crise économique mondiale, explique-t-il, n’est pas conjoncturelle, mais structurelle : elle résulte des contradictions croissantes entre le progrès technique et le mode de fonctionnement de la société capitaliste.


voir  ci desous les courants  qui actualisent les idées de Jacques Duboin


http://www.saintnazaire.net/2475-des-pistes-pour-l-apres-crise-les-idees-de-jacques-duboin.html

11.8.11

texte d'emprunt : les mots qui sont un luxe



j'ai eu envie de mettre ici  ce texte qui m'a particulièrement touchée; transmis par   brigetoun que je prie d'excuser la liberté que je prends et que vous pouvez retrouver à:

http://brigetoun.wordpress.com/2011/08/09/les-mots-qui-sont-un-luxe/


Les mots qui sont un luxe


Paris, septembre 1977

« Ma petite maman,

…........

…........

… ce n'est pas ce dont parle quelqu'un qui est intéressant, mais ce qu'il est, ce dont il parle n'étant que le moyen : et c'est pour cela que, pour ma part, ce n'est pas la « hauteur de conversation » de quelqu'un qui peut m'intéresser (et une discussion philosophique pet être moins intéressante que toute une soirée passée à parler de rien, selon qui parle.) Ceci est un aspect ; le second, c'est que je ne tiens pas ce que tu appelles (à tort) le « sexe » dans le même mépris (plus ou moins conscient) que toi ; tu es héritière de toute une tradition judéo-chrétienne qui s'est arrangée pour faire cette séparation entre « la chair » et « l'esprit », séparation totalement artificielle, monstrueuse, qui a fait plus de mal que de bien. Aimer quelqu'un « par la chair » est une manière d'aimer, ou de parler, qui en vaut une autre, ni mieux ni pire, mais en réalité qui a sa place à certains moments, comme à d'autres moments il faut parler, mais irremplaçable et qui a sa fonction propre. Pour en revenir à mon personnage, la question est de savoir s'il a d'autres moyens que celui-là d'avoir un rapport d'amour avec les autres ; pendant toute la durée du texte, précisément, il explique pourquoi tous les autres moyens lui ont été ôtés ; il y a un degré de misère (sociale ou morale, ou tout ce que tu veux) où le langage ne sert plus à rien, où la faculté de s'expliquer par les mots (qui est un luxe donné aux riches par l'éducation, et voilà le fond de la question) n'existe plus. Or, (crois-moi sur parole) il y a parfois un degré de connaissance, de tendresse, d'a mour, de compréhension, de solidarité, etc. qui est atteint en une nuit, entre deux inconnus, supérieur à celui que parfois deux êtres en une vie ne peuvent atteindre ; ce mystère là mérite bien qu'on ne méprise aucun moyen d'expression dont on est témoin, mais que l'on passe au contraire son temps à tenter de les comprendre tous, pour ne pas risquer de passer à côté de choses essentielles. »

Bernard-Marie Koltès - « lettres »

7.8.11

bien plus que des mirabelles

notre été s'en donne à coeur joie de nous offrir toutes les saisons:

                                             en traversant la Brie

comme un air de printemps, léger nous escortant



puis le souvenir d'une chaude moisson
 

en avançant dans la vallée du Grand Morin
le vert puissanrt  d'un été généreux

Maître des lieux timidement voilés

et le soleil léger vers un lieu habité



En arrivant le vieux chapeau rabougri
d'une amanite pierreuse
 nous dit de ne pas trop nous  fier au temps qu'il fait

Enfin les mirabelles furent

disputant leur beauté au grand chardon  décorant 
leurs branches

pour la joie d'un insecte doré

mais pour la table ne vous déplaise
cet échantillon vous dira qui fut le préféré


Ne croyez pas pourtant que nature
 eût oublié de nous rappeler
en fortes et nombreuses giboulées
que l'eau du ciel
nous est plus que précieuse


entre les nuages

les petits enfants attardés ont pu jouer

à restaurer quelques encombrants récoltés sur la voie publique.
Ce qui encombre mon grenier
 n'étant aussi griffé que ce vieux réfrigirateur en bois
qui revivra sans plus jamais faire du froid
  

3.8.11

Pluie du matin passe son chemin

on ne voit guère au delà de quatre feuilles qui pleurent

pas le moment de prendre la route

pourtant les couleurs de l'espoir s'éveillent

                             et la rose réveillée dit bonjour au ciel
                               

                   alors c'est décidé allons voir si les mirabelles
                          nous attendent dans le verger