11.7.10

Exister pour quelqu'un

Regarder


Etre regardé

Je voudrais bien savoir ce que tu comprends de moi et ce que je comprends de toi


Quels sont les vents Alysée..qui font des ponts insoupçonnés avec ces désirs d’être écoutée, d’en renvoyer l’écho à travers le travesti des mots qui ne font que buées à vouloir cependant arroser une vallée où personne ne peut aller sans se noyer

Elle m’a dit la petite à peine émergeant des flots d’une artificielle eau épurée : "merci de m’avoir regardée" . Et j’y ai longuement songé , étonnée . Ces mots si impromptus, hors série des laconismes habituels , bonjour, bonsoir ou tout juste évités pour peu qu’un chemin bifurquant s’ouvre sur le côté .Les vieux c’est pas faits pour être regardés , juste là, un peu là, à côté, fichtre on est de la lignée . C’est fort une lignée . Comme ça .On ne sait pas . C’est juste la porte à côté, pas besoin d’écouter aux portes : les langages sont périmés. Ils sont aussi très sourds quand viennent les années

Et ces mots m’ont fait pleurer , j'ai regardé, là à côté de moi dans son livre enfermé peut-être qu’il a fini par ne pas insister. Qu’il fait beau aujourd’hui , l’aube à peine menacée d’un chaud rayon insistant Une hirondelle dans le ciel et c’est bien suffisant.

« Merci de m’avoir regardée ! » elle a dit . Quelle frivolité si près de donner seulement à voir une mèche empruntée et qui barre le regard à ne pas lire profond .
 Non regarder nager tout simplement dans la primitive joie d’exister

5 commentaires:

Brigetoun a dit…

était-ce frivolité, peut être simplement besoin d'encouragement et d'être prise au sérieux ?

Anonyme a dit…

Pourtant, tu l'as dit, tu l'as pleuré : la lignée. Très animal, très naturel. Ne pas être rejeté. Être reconnu passe par l'attention que l'on reçoit et le premier signe d'une présence intentionnée, vraiment dirigée vers, pour soi, n'est-ce pas le regard... Tu as bien... vu.

Si la nature avait fait pousser quelque chose d'aussi divin que ton écriture, personne n'aurait osé mal y faire. Mais tous auraient eu un rêve. Y poser les yeux.

Zed xxx...

Anonyme a dit…

Je te vois.

Je viens de relire. Je t'entends.

Des mots-ponts, qui unissent et séparent. Mais quelque chose s'en échappe, pourtant, avec, grâce, malgré eux. De l'ordre des sentiments, des racines de la vie, pas seulement celle qu'on (s')imagine, mais celle dans laquelle s'inscrit la nôtre. le processus, la lignée, l'espèce.

J'ai justement eu une discussion avec une ado de la famille l'autre jour à ce sujet : c'est quoi pour toi... Pour lui souligner, comme toujours, mais plus précisément (elle vieillit) que j'ai bien des choses à dire et à faire, que les personnes sont des personnes en soi et non pas qu'un rôle dans la lignée, au travail, dans la société.

Je t'embrasse, course pour le travail. ♥ Zed xxx...

vincent a dit…

pas mal cette piscine!!!!
ca fait pas riche! ça fait aisé!

vincent a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.