Troisième partie.
Elle commence au 12ème. Paragraphe qui est aussi un paragraphe de transition annonçant le retour de la mère au premier plan.
La mère
revient à la vie concrète de tous les jours, elle essaie de lutter contre la solitude en s’intéressant à la nature, à sa petite personne, aux misères du monde extérieur, mais tout est précaire et vain (une rose éphémère). Ce n’est qu’un voile sur des interrogations lancinantes, sur les meurtrissures de la vie, sur un deuil mortel. ( elle voudrait savoir s’il lui a pardonné la vie )
Le dernier paragraphe est une orchestration du sentiment de mort et de solitude.
L’enfant du monsieur noir n’est pas parti, il est mort.
Et lui il est exclu. Il est reparti dans son pays
Aperçu sur le style.
Le rythme scandé par des sonorités sourdes (an ..an..) qui se répètent tout au long du texte font penser à ce vers de Baudelaire .
« Mon cœur, comme un tambour voilé, va battant des marches funèbres. »)
Aux images figuratives (il a les yeux tout ronds, pleins de sommeil), transposées ( un petit volcan de pommes de terre) : évocation burlesque d'une petite montagne de purée avec un trou au milieu pour y mettre le beurre: amusement des enfants !) d'autres images sont tout à fait virtuelles (les petits pas dans la poussière du grenier.)
Conclusion.
Ce conte est en partie biographique. La mère c’est Miny, - ou presque - l’enfant c’est son fils, - ou presque -, la voisine c’est sa voisine, le monsieur noir existe aussi, il passe dans sa rue. Mais la mort de l' enfant noir est une extrapolation fictive de faits divers, des massacres qui venaient d'avoir eu lieu à Paris contre des Magrébins.
D’un pessimisme profond malgré quelques touches de fraîcheur et de poésie, ce conte n’est pas sans faire écho au premier poème écrit à 14 ans :
Cieux sauvages.
Ces cieux laissent entrevoir un instant la clarté d’un monde merveilleux et connaissable puis tirent un grand drap noir devant les yeux d’une humanité puérile et impuissante.
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1 commentaire:
tout va bien
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