19.3.08

La sphère de la finance

En errant sur le web et pour tout vous dire à partir du site de Gilles Laporte,http://www.gilleslaporte.blogspot.com/ j'ai sélectionné un chapitre particulièrement éclairant sur une question qui est plus que jamais d'actualité à savoir les orages qui menacent tout le système banquier mondial .A défaut de pouvoir intervenir en la matière on peut aimer comprendre ce qui peut aussi nous aider à faire des choix à notre niveau
voici le site
http://sergecar.club.fr/cours/echange7.htm
dont j'ai extrait ce petit conte :
« Il était une fois dans un royaume un orfèvre qui tenait officine dans la rue principale de la capitale d’un royaume. Les temps n’étaient pas très sûrs. De peur d’être volés, les gens venaient déposer chez lui leur or et ils recevaient en retour un reçu de celui qui était donc devenu le banquier du royaume. Peu à peu, les gens se rendirent compte qu’au lieu de payer en or leurs transactions, ils pouvaient aussi bien s’échanger entre eux les reçus émis par l’orfèvre. Ainsi, celui qui devenait propriétaire d’un reçu, devenait propriétaire du montant inscrit sur le reçu. Moralement, il était entendu qu’à tout moment, il pouvait convertir le papier en or. Rien que de tout à fait correct jusque là. Seulement, comme les gens préféraient s’échanger entre eux les reçus, très peu venaient chercher de l’or. Pour une personne qui venait réclamer son or, dix ne venaient pas. Il était quasiment impossible que tous viennent le chercher le même jour. Le banquier malin, réalisa alors qu’il était possible d’émettre sans aucun risque dix fois plus de reçus qu’il n’avait en réalité dans son coffre sous la forme d’or. Tant qu’une proportion de dix personnes sur onze ne se présentait pas chez lui pour réclamer son or, tout pouvait continuer pour le mieux. Le banquier fit donc de grands profits en jouant sur son rôle d’intermédiaire. Si par contre un jour plus de dix personnes sur onze venaient à se présenter au guichet, alors là tout son système s’écroulerait et sa fraude serait dévoilée, car il ne pourrait jamais rembourser tout le monde, puisqu’il avait dix fois moins d’or qu’il prétendait en avoir ». (article)

En fait, ce n’est pas un conte! C’est une pratique qui remonte au Moyen Age et qui a court aujourd’hui dans des proportions bien plus élevées. Cela s’appelle crédit par création monétaire. Ce n’est pas de la "fraude", mais un "principe de fonctionnement". On cite le chiffre selon lequel les banques prêtent 70 fois plus d’argent qu’elles en ont en réalité. Le reçu était déjà une virtualisation de la valeur de l’or, mais il est possible d’aller plus loin et de ne même plus utiliser un papier-monnaie. La virtualisation aujourd’hui devient un transfert de chiffres d’un compte à un autre, un jeu d’écriture numérique et c’est tout. D’où le terme monnaie scripturale. document On imagine mal une situation dans laquelle tout le monde viendrait retirer son argent, mais le risque du banquier subsiste. Comment fait-il pour s’en protéger ? Sa méthode consiste à fidéliser ses clients sur le long terme de manière à ce qu’ils laissent leur argent en banque. Le banquier va alors leur proposer pour cela des placements et des obligations avec un taux d’intérêt élevé. Jusqu’à une période assez récente, le politique gardait un contrôle sur l’économie. Ce sont les gouvernements qui se portaient garants des risques de banqueroute et ce sont eux qui décidaient de faire tourner la planche à billets. Un contrôle existait, jusqu’à une période récente, les banques devaient détenir une réserve… d’au moins 4% en argent liquide ! mais l’indépendance du système financier s’est développée partout. L’économie a pris le pas sur la politique. De manière très symptomatique, le parlement canadien a voté une loi qui stipule qu’à partir de 1994 la réserve des banques peut être… de zéro pour cent !! Ce qui n’est que la traduction d’une pratique courante. S’il n’y a plus de limite prescrite par la loi, la seule contrainte qui demeure dans une période normale, c’est que les individus souhaitent encore être payés en papier monnaie. (Elle est appelée à disparaître complètement avec le paiement électronique généralisé). ......
.il est possible de voir la suite sur le site

2 commentaires:

Brigetoun a dit…

on te répondra que c'est grace à cela que l'économie marche et qu'il n'y a pas assez de numéraire dans le monde
leproblème étant qu'à force d'être dématérialisé le système entre les mains d'opérateurs déconnectés de la réalité, se fabriquant une autre éthique, devient fou, et de plus en plus complexe
et entre gens qui cultivent leur coté "malin" la confiance ne peut plus être

Solange a dit…

Très intéressant et affolant surtout. Bonne journée.