25.9.08

les petits vieux

Les petits jours des petits vieux

Elle devait aller chez le dentiste
A son âge il faut soigner bien davantage,
Les soubassements,
Et de bonne heure partir
Comme il était écrit dans son papier- mémoire.

Que l’heure eût été changée entre temps
Sans qu'elle s'en souvînt
Fit, qu’en arrivant, bien lui fut évident
Qu’il fallait considérer
Que cette urgence matinale
Ne serait que promenade
A dissiper les ombres de la nuit
Adoucir et délier ses jambes
Respirer l’air et les rosiers.
Emporter plus que le sourire
De l’assistante qui chaque fois
Lui redit,pour son bonheur,
Comme elles furent complices,
Le prof et l’élève d’autrefois.

Il est ainsi des jours cadeaux
Une grande lettre d’une amie en arrivant.
D’une inconnue aussi, lui demandant permission
D’utiliser pour sa thèse un vieux papier d’un autre temps,
Quelque chose de sa vie oubliée depuis longtemps.
Quelque chose qui survit on ne sait pas comment.

Il avait mis la table, préparé…le melon odorant,
Fait d’un reste au frigidaire un repas suffisant.
Ce fut charmant.
« Tout le plaisir des jours est dans leur matinée
(C’est bien connu des lève-tôt)
La nuit est déjà proche à qui passe midi. »

Petite sieste digestive mais - ô traîtrise-
Repartir pour ses dents :
Une qui malgré antibiotiques s’obstine
A se payer un petit kyste menaçant,
Une autre réclamant soins urgents…
Baste … Que dire de ses petites misères…
N’en faut pas plus pour qu’aujourd’hui
Elle cherche vainement
Sur son blog solitaire une trace d’hier.

2 commentaires:

Brigetoun a dit…

jolie façon de raconter
Pour les dents moi pas de problème (quoique !) je n'en avai plus à trente ans.
Pas très satisfaisant non plus

Solange a dit…

Il faut parfois souffrir pour avoir une bonne dentition. Comme vous le racontez,se fut quand même une journée pas trop pire.