14.10.08

Aptès trois ans

Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,,


Je me suis promené dans le petit jardin

Qu'éclairait doucement le soleil du matin
Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle.
Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin...

Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent.
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.
Même j'ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue,
- Grêle, parmi l'odeur fade du réséda.

VERLAINE

Fontaine


Tonnelle de

feuillage

3 commentaires:

Brigetoun a dit…

une très très belle illustration (manque la Véléda)

Solange a dit…

Belles photos qui vont si bien avec les paroles de Verlaine.

vincent a dit…

c'est beau comme un bouquin que je viens de finir ce matin.
Tu sais on en a parlé!!!
Surtout de la page 51 à 52.
Je me suis délecté avec ce livre.
j'attends la suite avec impatience.