9.3.07

La morale du beau : ma lorgnette personnelle

Le Beau et le Bien se promènent ensemble dans un grand parc fleuri:"c’est beau ici dit le bien, c’est bien aussi dit le beau alors on est frère et sœur ?" Oui dit l’autre quand on était tout petit on jouait ensemble tu te souviens ? même que l’on nous prenait parfois l’un pour l’autre .Maman disait : « c’est pas beau de mentir , elle voulait dire que c’était pas bien mais quand on est tout petit on ne sait pas bien ce que c’est le bien , ce truc de morale alors on nous disait c’est pas beau parce que le beau,nous on l’avait vu facilement : « regarde cette rose c’est beau , on avait eu vite fait de comprendre que beau c’était la couleur, les reflets du soleil des lignes harmonieuses un peu courbes, comme le sein d’une maman et l’odeur ? tout pareillement, associé au parfum d’ une petite chaleur odorante et voilà comment j’ai appris le beau d’une rose. Pareil pour la prairie nouvellement tondue, douce égale légèrement ondoyante, vivante comme la chemise de nuit ou le tapis par terre.

Après en grandissant on ne disait plus c’est pas beau de voler mais ce n’est pas bien, et on peut être puni. Par la maman pour le pipi par terre mais aussi par celui à qui on venait de voler, il vous lançait un coup de pied ou il vous volait à son tour. Voilà comment on apprend ce qui n’est pas bien, ce qui vous fait du mal .C’est d’abord un intérêt bien entendu puis tout le reste c’est pareil ce qui n’est pas bien c’est ce qui nous nuit : nuit à notre personne, la saleté des mains cela peut donner des maladies, la gourmandise, indigestion… etc…. c’est aussi ce qui nuit aux autres à cause de nous, leur lancer de la terre, les battre, d’où nous reviendront vengeance, mauvaises paroles mauvaises relations, haine, violences dont chacun pâtit ..

Ce que je veux dire c’est que le beau et le bien ne sont pas des notions purement abstraites, elles le deviennent par une sorte de concentration de sublimation d’un ensemble de recherche de bien être en soi et dans les relation avec les autres .Ces mots comme tous les mots deviennent des signes, des symboles abstraits
.
Le beau et le bien se sont un peu spécialisés, le beau, la plastique, l’esthétique, pour un corps par exemple ce sont des normes de perfection naturelles ou acquises en santé, équilibre et performance : muscles, proportions etc ( statue grecque par exemple) , le beau temps c’est du ciel bleu de l’air tiède, une plante qui pousse.. ou au contraire, le beau spectacle ce peut être les forces déchaînée de la nature , à chacun sa beauté selon qu’il ressent en lui des pulsions de forces conquérantes ou apaisantes .Ainsi se complexifient et se diversifient des canons de beauté jusqu’aux formes abstraites qui représentent des schèmes conceptuels conscients ou inconscients , miroir de nos états intérieurs, ils sont beaux aussi dans la mesure où ils nous proposent des concepts, des visions imaginaires etc.. liées à nos de désirs

Abstrait ou non ( voir les dessins des grottes les mains, la course, l’animal blessé, la victoire de Samothrace ou un peinture de Picasso)les arts sont des projections de ce que l’humain vit ou désire…
Le bien étant davantage lié au social à la morale ou science de l’action de la conduite en relation avec les autres mais aussi envers soi-même
Au fond le beau et le bien ne cessent d’entretenir des relations de voisinage étroit ils sont véritablement frères et soeurs et souvent interchangeables c’est beau d’aimer son prochain parce que c’est bien , ça débouche sur un bien être réciproque , une récompense en soi.

C’est pourquoi dire que c’est bien parce que c’est beau me semble un pléonasme patent. Etre propre parce que c’est beau d’être propre ça n’avance pas à grand-chose sinon de marteler par la répétition ce que l’on veut inculquer, .c’est plutôt, à mon avis, la force de conviction de celui qui parle qui est en jeu ici.

Et pour jouer un peu avec les mots, le beau et le bien, ces deux compères se jouent des tours se cherchent des associés se prêtent des masques, essaient de limiter leurs territoires
On a beau dire le mieux est l’ennemi du bien, c’est bien de pouvoir faire mieux ou assez bien. Le bien a un ennemi : le mal et le beau a le sien le laid .ils ont toute une famille aussi : le trop bien, le trop beau, le pas assez le bienfait, le bien dans ses basquettes, le bien dire,le bien sous tout rapport etc chercher la suite..si vous êtes une personne de bien..
Ce serait top beau que tout soit bien et c’est du beau de dire du mal de son voisin !! le plus beau c’est quand il se retrouve dans de beaux draps ! , c’est un bien pour un rendu ou du bien de sa grand-mère qui lui revient …

Croyez- vous que grand oncle serait bien content de mon commentaire ??

2 commentaires:

Brigetoun a dit…

je ne sais pas, mais il me semble que ce serait bien, parce que dans ce délicieux jeu avec les mots tu ne perds jamais le cap de la belle pendée, ou du penser bien

marie.l a dit…

Beau billet !en somme l'esthétique et l'éthique, y rajouter le "vrai" ou du moins celui que chacun s'en fait.
Bon week end Micheline