La recherche de la connaissance de soi a une condition : le sentiment de notre être. Descartes, dans son Discours sur la méthode, prouve que l'affirmation " Je pense, donc je suis " (c'est à dire le cogito, " premier principe " de la philosophie cartésienne) est " si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques [ne sont] pas capables de l'ébranler. "
En effet, il est possible de douter de tout,
même de l'existence effective de notre corps et du monde autour de nous, sauf de l'existence de notre pensée,de notre je
A partir du moment où nous nous rendons compte de l'irréfutabilité de l'existence de notre penséeindépendante, nous prenons conscience de notre " je. " II nous est permis alors d'entamer la recherche de notre" moi ", c'est à dire de la nature de notre propre identité.
Certains philosophes imaginent que nous avons à tout moment " la conscience intime de notre moi (Hume),
que nous avons un sentiment invincible de la connaissance de nous-mêmes que nous ne mettons que rarement en doute. Cependant, avoir un sentiment immédiat de notre être, ce n'est pas avoir une connaissance pleine etentière de soi. Il arrive que nous nous surprenions nous-mêmes, ou que nous passions par de graves crises de remise en question.
Notre comportement, notre façon de penser varient suivant nos expériences. La
connaissance de soi implique une recherche, et cette recherche doit disposer de moyens adaptés à son but.
Nous sommes a priori les mieux placés pour nous connaître ; par l'introspection, nous pouvons accéder a unecertaine connaissance de nos sentiments, de nos qualités et de nos défauts, de nos motivations et de nos convictions Mais accède-t-on à un niveau particulier de la réalité mentale par l'introspection, ou cetteméthode tend-elle a susciter l'objet même auquel elle prétend accéder?
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