Rien que l’attente de pouvoir enfin finir.
Finir en replaçant dans l’armoire aux souvenirs le linge repassé et qui n’est pas usé. Plier et regarder. Regarder le point de croix comme faisait ma mère, au coin de nos torchons qui peuvent encore servir. Toucher la pile, y enclore la lavande en ses allégories…car c’est cela vieillir en paix, ne plus compter les heures, les perdre en regardant se lustrer les souvenirs. Sauvegarder la poussière qui dort au creux des draps. Savoir que tout n’est rien et que la porte est close.
Sauf pour ceux qui vont venir dans l’univers des choses, en l’enfer doucereux de ce que l’on a à faire, quand la griffure du sang vous bondit au visage…et qui charrie des âges l’ignoble apothéose de tous ceux qui vécurent avant nous pour offrir leur butin.
Frères humains qui après nous vivrez, délivrez-nous de la chaîne sans fin des énigmes qui barrent nos chemins
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11 commentaires:
Quand je lis ce billet je pense à toute les fois où, las de courir dans l'agitation et la vanité du monde j'ai pensé pouvoir poser mon sac un instant sur le bord d'un sentier fleuri ; hélas, il est très difficile de faire le vide en soi et de mettre entre parenthèses, ne serait-ce qu'un instant, tous les embarras du quotidien dans lesquels la société des humains a pris malin plaisir à s'engluer tout en croyant s'en libérer ; peut-être me faudra-t-il attendre la vieillesse pour trouver cette sérénité et ce détachement auxquels j'aspire tant ...
A la fin de ton billet je reconnais une citation du premier vers de la ballade des pendus de François Villon à ceci près que lui, se considérant déjà dans l'au-delà, conjugue le verbe vivre au présent (Frères humains, qui après nous vivez...).
Je te souhaite un bon dimanche, Micheline.
très bellement dit, ma chère - nous faut attendre, tant que valides sommes encore un peu
Vieillir… pouvoir enfin finir… calmement, sereinement… sans états d’âme perturbants. La sérénité serait-elle l’apanage de la vieillesse ? J’espère que non, ou alors je veux bien me situer parmi les vieilles personnes, déjà. Car j’éprouve bien l’envie de poser un regard serein sur les choses importantes, vitales, et me consacrer uniquement à celles-ci, laissant de côté les bagatelles, me dire et me redire que, le demi-siècle passé, finalement tout est grave et rien n’est grave. Le tri sélectif ! Ne plus compter les heures mais savoir qu’il en reste toujours pour l’essentiel.
Bon dimanche Micheline, je t’embrasse.
Jolis et justes mots. C'est il me semble vieillir sagement. Et comme le chantait E. Piaf "Non rien de rien, non je ne regrette rien...." Bon dimanche et à bientôt
Tu as de très jolies choses dans ta boite à souvenirs. Des choses pour lesquelles j'ai de la tendresse.
J'ai lu aussi ton com.réponse de mon com de ta note précédent...
Bon, daccord, c'est compliqué de me comprendre.
Bonne soirée à vous deux, si vous n'êtes que vous deux, bonne soirée à tous si vous êtes plus nombreux
Petite Boussole, un point d'équilibre c'est bien là le plus difficile et chacun est plus ou moins doué pour gérer son héritage. dis il va te falloir faire attention ,il paraît que les éclipse de soleil parturbent notre champs magnétique et qu'on pourrait bien se retrouver avec un pôle nord à la place du pôle sus!! pas pratique pour une petite boussole!
--ma dernière phrase plagiat : pas très cohérente en effet !
au moins dire : qui après nous vivrez, délivrez "vous" de..
merci de ta remarque toujours pertinente.
brigetoun,pralinette, aben : bisous de connivence
très beau texte Micheline, et nous finirons bien un jour d'attendre, mais en attendant ! attendons donc !
Je ne sais pas vieillir, je n'arrive pas à l'accepter. Enfin, ça dépend des jours mais la plupart du temps, je n'accpete pas
Gros bisous
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