Au fil des jours: quelque chose à dire???

11.3.09

quelque chose à dire???

"Il marche dans la plaine immense,
Va, vient, lance la graine au loin

Rouvre sa main, et recommence

.................................................

................................................Et je médite, obscur témoin"

5 commentaires:

Brigetoun a dit…: et la méditation est profonde (comme tout ce qu"il faisait); 11 mars, 2009 20:36
Anonyme a dit…: ...je l'ai vue, le semoir sur le ventre, accroché aux épaules par la bretelle en cuir, lancer le grain à pleines poignées, au rythme régulier de ses longues enfambées de métronome : deux pas, la main saisit le grain, le bras se tend au troisième, au quatrième je le voyais voler !

Extrait du Cahier de la Maman d'aben; 11 mars, 2009 22:44
Solange a dit…: Et ses graines produisent encore.; 12 mars, 2009 01:58
tanette a dit…: Le semeur : un geste sûr et cadencé. Bonne journée à toi.; 12 mars, 2009 09:05
Anonyme a dit…: Il rouvre sa maison, vous invite au diner...
Les grands esprits se retrouvent tout autour de la table; 13 mars, 2009 11:03

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L'ethnologue Claude Lévi-Strauss,âgé de 100ans est mort ce 1er nov 2009

citation
Lévi-Strauss évoque sans détour la vieillesse et déclare notamment : « [il y a] aujourd'hui pour moi un moi réel, qui n'est plus que le quart ou la moitié d'un homme, et un moi virtuel qui conserve encore une vive idée du tout. Le moi virtuel dresse un projet de livre, commence à en organiser les chapitres, et dit au moi réel : "C'est à toi de continuer." Et le moi réel, qui ne peut plus, dit au moi virtuel : "C'est ton affaire. C'est toi seul qui vois la totalité." Ma vie se déroule à présent dans ce dialogue très étrange[23]. »

Colloque sentimental

Paul VERLAINE (1844-1896)

Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l'heure passé.

Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.

Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé.

- Te souvient-il de notre extase ancienne?
- Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne?

- Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom?
Toujours vois-tu mon âme en rêve? - Non.

Ah ! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches ! - C'est possible.

- Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir !
- L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.