21.3.05

sur le penchant des jours les contes de Miny: Coralline n3 et fin

Coralline s’est acheté de quoi connaître la nature, les fleurs, les oiseaux et leurs chants, de quoi soigner les petites misères que l’âge fait en avançant. Elle regarde le grand sillage que font les avions tout blancs quand ils dispersent aux quatre vents toutes les pensées légères qui font trembler les nuages et pleuvoir tant de sang. Elle arrose une rose éphémère qui refleurit à chaque aurore et meurt quand le soleil descend .

La nuit elle interroge les ténèbres. Elle ne sait plus où est l’enfant. On lui a dit qu’il était grand, qu’il ne fallait pas s’en faire. La haut, aux petits pas dans la poussière, elle sait qu’il revient de temps en temps.

Mais c’est plus fort qu’elle, elle meurt doucement, sans en avoir l’air. Elle voudrait savoir s’il est content, l’enfant, s’il lui a pardonné la vie, les meurtrissures des pourquoi, des comment .

Elle ne voit plus le monsieur noir, il est reparti dans sa patrie, sans savoir pourquoi la vie, pourquoi la mort de son enfant.

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