Miny était assez contente de son conte. Tout ou presque y était symbole, les rêves de l’adolescence, les errances à la recherche de l’idéal et puis la chance de sa vie : une orange, une sauvegarde, un fruit qui portait des graines. Les lentes et parfois dramatiques germinations, les éclosions et pour finir deux petites feuilles vertes et luisantes qui se haussaient vers la lumière.
Pourquoi donc une amie lui avait dit que c’était triste ?
Ses petits enfants continueraient après elle le mystère de la création, il ne fallait pas avoir peur de la mort .
Ce n’était qu’une poussière, une poudre à disperser au vent.
Il ne fallait pas avoir peur de vieillir.
En réalité Miny n’était pas tout à fait aussi sage qu’elle l’aurait voulu. Elle n’était pas si sûre d’avoir accompli sa tâche, d’avoir compris le sens de sa vie .
Elle écrivit un autre conte un peu baroque pour y cacher , pour y déguiser ses incertitudes, ses interrogations persistantes, son effort de vivre, et son espoir quand même .
Elle n’était pas encore morte ni même complètement résignée .
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