11.5.09

ON NE PEUT PAS TOUT RACONTER

On ne peut pas tout raconter. Ni ce qui passe ni ce qui vient
Les lilas qui ont pâli, le silène qui fleurit


Ni les Saint- Georges sur le déclin exhalant leur dernier parfum
Mais peut-être une avalanche, un torrent de fleurs blanches, étonnant mais dont le nom m’a fui


Deux arbres bien serrés l’un contre l’autre rivalisant à qui fera plus beau contraste de la feuille ou bien du fruit. l'érable à gauche, l'orme à droite.

les fruits de l'orme

Dans cette débauche de fruits roux, à peine une ébauche de feuilles qui commencent à poindre

Les fruits de l'érable dans leur bouquet de feuilles

Dire un peu ce que j’ai vu dans les nuages en arrivant le premier un soir : la petite y voyait un cheval de vent pour galoper bien loin à travers les espaces, son papa la mer immense aux rochers accrochée, le crocodile qui menace d’engloutir tout ce qui passe ..et moi j’ai joué le jeu aussi un long moment à la tombée du jour


Et puis comme soudain s’est affolée la petite aiguille au compteur du temps, quand j’ai voulu conduire mes pas raidis jusqu’aux confins du champ du gros Louis. Tout ce petit coin de paradis que je raconte, ces quelques jours si fugaces que bientôt n’en restera trace dans une vie qui s’abolit.
Les oeufs des petites poules

On ne peut tout raconter sans être sûr que nos paroles vont bien se mélanger avec celles qu’on guette sur la toile …et bien se faire une petite place dans leur vie.
La brume du matin

Mon pc m’a fait la gueule refusant obstinément de me connecter. Le bas débit c’est plus de mode qu’il m’a dit..et je lui ai fait la gueule aussi.

En rentrant j’étais si lasse que bien vite ai dit bonjour à celui-d'ici, décacheté une lettre amie, dit merci par la pensée, et puis presqu’aussitôt bonsoir et suis allée au lit, retrouver mon petit orgue devenu solitaire qui peut encore – quand il veut bien- fermer la porte de la journée et m’ouvrir les portes de la nuit.

8 commentaires:

Brigetoun a dit…

et les mots, les images, ce qu'ils transmettent est délice

Pralinette a dit…

Encore de jolies choses vues, de bons moments passés ; et ces oeufs dont le jaune est jaune, quel délice ! La vie s'abolit mais la vie est là, et quand elle se compose si joliment, ça donne envie de recommencer, encore et encore !
Dernière semaine de "prison" pour moi, je commence à poser le pied à terre, doucement, sans forcer, en m'aidant des cannes anglaises... Bises ma chère Micheline.

jean-claude a dit…

La vie, si jolie, s'abolit en allant au lit. Et quand au petit matin, mettant du fard si frais qu'il sent encore la lavande tout juste cueillie, elle s'enjolive de nouvelles missives sur l'ordino. Bienvenue!

jean-claude a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Solange a dit…

Vos photos sont bien belles et les mots qui les accompagnent de la pure poésie. Merci de nous faire profiter de ces bons moments.

micheline a dit…

joie?, tristesse? des moments de vie tout simplement avec son endroit, son envers, parfois au même instant..
un oeuf si beau si luisant avec sa petite tache de vie stérile..

je n'ai pas peur qu'elle passe la vie..il y a longtemps que je consens..et pourtant au matin de chaque journée je regarde si le soleil se lève ou va bouder toute
la journée

vincent a dit…

Je viens peut être en retard Micheline.
cette cascade de fleurs blanche, c'est une spirée de Norvège. celle qui illumine les dimanches du joli mois de mai.
Oh bé!!! Ils doivent être beaux les œufs de Pâques après le passage de la tondeuse!!!!!!!!!!

micheline a dit…

merci vince, pour la spirée de Norvège, je vais essayer de m'en souvenir