SUR LA ROUTE.
Quand les enfants s’en vont
Les mères n’ont rien à dire
Et plus grand-chose à faire
S’étonner cependant
Absurdement.
Quand il n’y a rien d’étonnant
Rien n’étonne les enfants
Ils vont devant
Les autres sont derrière.
Et la route s’étire à ne plus voir
Devant. A ne plus voir derrière.
La marche se raidit
L’air épais estompe les couleurs,
On rit, on pleure on grignote des dents
On repeint la façade, on fait signe à travers
Et ça leur fait tout simple à nos enfants
Tout gentiment : ils sont bien nos parents.
Ils vont par les chemins, traversent les frontières
A petits pas souriants.
Puis ils dorment longtemps.
Parfois dans leur sommeil
Leur vient un rêve de lumière,
Ils crient, ils crient :
Attendez-moi, attendez-moi,
J’n’en ai pas pour longtemps.
M L 1994.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Comme c'est vrai et bien dit ! Compliments et bises
mais le lien ne se casse jamais,
Enregistrer un commentaire