29.10.05



C'est une petite corbeille tressée par mon père vers 1930, j'avais environ 10 ans. Je revois la scène comme si c'était hier: mon père est assis dans la grande cuisine-séjour, sur son genou, à l'aide d'un couteau à lame courbe, il lève des écorces de coudrier(noisetier) sur de longues tiges qu'il est allé couper dans le bois puis il pelure ces long rubans de bois qu'il met à tremper dans une grande bassine d'eau afin de les assouplir. Le reste de la tige sera soigneusement assouplie puis partagée pour constituer le squelette de la corbeille. Il se reste plus qu'à tresser les brins d'écorce.Je trouvais cela tout naturel même si ce n'était pas du tout son métier mais une sorte de savoir faire héritée des paysans d'autrefois.Ce n'est que tout récemment que je me suis prise d'admiration pour la finesse de ce travail et l'état de conservation de cet objet de tous les jours. Le bois à peine patiné a gardé l' éclat et la solidité qui n'est pas celui de l'osier .

1 commentaire:

Anonyme a dit…

qu'elle est belle cette corbeille... Les cadeaux faits avec ses mains et offerts avec les émotions évidentes, sont des cadeaux éternels. La valeur inestimable est gravée dans notre esprit, un lien entre les personnes qui ne peut s'éteindre. Très beau.