15.12.05

CONTE DE NOEL

Il était une fois une très vieille dame qui s’ennuyait un peu depuis qu’elle ne pouvait plus courir les champs et les livres.
Les champs parce que ses jambes s’étaient un peu engourdies.
Les livres parce qu’elle croyait avoir tout lu ou plutôt parce que son stock de neurones était saturé.

Comme elle rêvait à la fenêtre elle vit arriver une petite fille en vert qui tenait un bouquet de feuilles d’automne à la main et qui colla la plus fraîche au coin du carreau , une petite feuille devenue prisonnière et pourtant si vivante encore qu’elle se mit à lui parler :
-D’où viens-tu petite messagère ?
-Je viens de la part d’un prince qui s’appelle NEBA ..
-Que peut-il bien me dire ?
La vieille dame se pencha pour entendre un chuchotement à l’abri des oreilles indiscrètes et elle sourit dans sa barbe.
Pendant des jours et des jours la petite fille en vert vint transmettre un message par l’intermédiaire de la petite feuille collée au coin de la fenêtre.

Une brise légère venait cueillir des sourires sous cape, de précieuses brindilles d’amitié virtuelle si prégnante d’être désincarnée, des connivences spontanées, parfois de vraies petites épines de sensibilité inquiète..

Alors la petite feuille d’automne frissonnait un peu en attendant l’été.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est un très joli conte de Noël. Merci Micheline.

Anonyme a dit…

Bravo c'est tout mibnon et beau, un joli conte comme on les aime encore. Je l'imprime et le lierai à mes élèves. Merci à toi et "fais-toi plaisir, bien au chaud". Bises amicales

Anonyme a dit…

Bonjour, superbe petti conte de Noël, sobre et plein d'émotion.
à bientôt, Yves
http://macrocosmic.over-blog.com

Anonyme a dit…

Tout y est. Tout ce que j'avais omis. Ou mal dit. Tout y est. La sensibilité, la subtilité, la fraternité, l'émotion...
La Petite Fille en vert s'estg inquiètée, elle avait cru reconnaître sa feuille tilleul. Elle s'est précipitée dans son livre de nature, il a fallu que je la freine : c'est fragile une feuille séchée.
Si tu les avais vu, toutes les deux, chacune heureuse de reconnaître l'autre.
La Petite Fille lui a lu ton poême, la feuille en a été jalouse. Je les ai vu me regarder, à la dérobé, comme on regarde un ami que l'on aimerait plus doué...

Bravo, et merci.

micheline a dit…

c'est moi qui te dis merci

micheline a dit…

même aujourd'hui je me souviens