29.12.05

Réponse du berger à la bergère

Va, marche.

Va, marche
Où ? Qu’importe!
Va, marche
Où le vent t’emporte

Dans ma poche gonflée
J’ai bien assez
Quoi ? Qu’importe !
Va, marche
Où le vent t’emporte.

Quand ma poche sera vidée
Bien avant se sera fermée
Ma paupière ridée
Comment ? Qu’importe!
Va, marche
Où le vent t’emporte.


La vie est un fou qui va,
Va marche

Ne résiste pas
Ne dis rien, ne veux rien,
Ne te retourne pas
Va, marche
Où le vent t’emporte.

M..M. 10 mai 1946.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Qu'ils sont beaux ces deux poèmes et tristes tout à la fois ...
Allons, Micheline, je t'envoie mille sourires ... et quelques boules de neige bien fraîches ...
Merci pour le beau poème hivernal que tu as mis sur mon blog mais je ne comprends pas bien le dernier vers :

"Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas."

cela choque mon sens logique, à la place de nuit, j'aurais mis aube ou aurore ou soleil, n'importe quoi mais pas la terrible nuit hivernale ...

Je t'embrasse.