"Elle est bien jolie ta Seine et Marne d’hiver".
Toujours le mot pour rire Aben !
Moi je ris à retardement !
C’est l’âge !
Mais non je ne voulais pas frimer
Mais comment expliquer
Que nous étions là
Avec du feu à la cheminée
Et une petite annexe
En location !
Si jolie en hiver
Par anticipation !
« Cachez donc ce surplus que je ne saurais voir,
Moi qui suis sous les ponts où la glace me pince
Moi qui, dans le petit matin, mon bureau je rejoins,
Moi qui dans mon HLM souffre de mes voisins
Qui souffrent tant du bruit de leurs gentils voisins »
La vérité est toujours longue à dire
Engluée qu’elle se trouve dans tant de petits riens
Cernée de toute part par les lois du destin.
Car par un brin de chance héritée du malheur qui décima les nôtres
Nous reçûmes en garde ce que ne pouvions guère
Confier, pour quelque euro, à la gente étrangère..
De l'autre côté de la route pourtant
Un peu de terre fut vendue à l'entreprise proche
Qui promit de garder les pommiers, foi jurée !...
Cultiver un jardin c’était bien son envie.
Mais les lois du marché autrement décidèrent
Nous avons maintenant de gros tas de ferraille
Et cables de toutes sortes qui, dans la « Brie Boisée »
Nous rappellent, de leurs déchets fumants,
Que produire n’est pas que poésie.
Que dire à ce patron qui, sur ses grues, s’échine
Et tard le soir ou pendant le weekend nous fait
En bonne politique non sans quelque rouerie
Un signe d’excuse et de remerciement.
Mohamed était là aussi à longueur de journée
Pour veiller aux santés de toute mécanique
Et loua le « wagon »qu’il reçut tout fleuri .
Il pouvait à loisir dès le soleil levant,
Dans la véranda, faire ses dévotions.
Mais voilà quelque chose a grincé : patron et employé!
Mohamed s’en va , nous laissant comme souvenir
L’empreinte de ses gros doigts tout tachés de cambouis
Car tout n'est pas que poésie!
Hors ces quelques fleurs :
La rose de Noël en grosse touffe sortie
Et le blanc perce-neige qui la neige défie,
Dans ma Seine et Marne d'hiver
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1 commentaire:
C'est vrai que j'ai souvent le mot léger... C'est que si je m'apesantis je n'en finis plus de fouiller...
Merci de nous avoir présenté "ta" Seine et Marne. Je m'y suis vu près des deux hommes, qui exigeaient de leur grue qu'elle soulêve les fardeaux...
N'est-elle partie qu'en raison de l'aviaire...?
(Excuse, ça m'a encore échapé...)
Je t'embrasse
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