NUIT DE DECEMBRE (MUSSET)
LE POÈTE
Du temps que j'étais écolier,
Je restais un soir à veiller
Dans notre salle solitaire.
Devant ma table vint s'asseoir
Un pauvre enfant vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
……………………………………………
Qui donc es-tu, toi que dans cette vie
Je vois toujours sur mon chemin ?
Je ne puis croire, à ta mélancolie,
Que tu sois mon mauvais Destin.
Ton doux sourire a trop de patience,
Tes larmes ont trop de pitié.
En te voyant, j'aime la Providence.
Ta douleur même est sœur de ma souffrance;
Elle ressemble à l'Amitié
…………………………………………………
LA VISION
- Ami, notre père est le tien. Je ne suis ni l'ange gardien, Ni le mauvais destin des hommes. Ceux que j'aime, je ne sais pas De quel côté s'en vont leurs pas Sur ce peu de fange où nous sommes.
- ……………………………………….
Viens à moi sans inquiétude. Je te suivrai sur le chemin; Mais je ne puis toucher ta main, Ami, je suis la Solitude.
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4 commentaires:
" C'est juste un test, je repasse vous lire. L'explication est chez moi. Merci et bon week-end"
De l'écriture... de la vraie. Magnifique et merci pour ce délicieux moment de lecture.
Reposes-toi bien, à tout bientôt quand même, j'espère
Merci, Micheline, pour ta visite et le beau poème laissé chez moi.
Ces vers de Musset évoquant la tristess liée à la solitude sont très émouvants ... pourtant il existe des gens qui prétendent faire de la solitude un idéal de vie ... ne cherchent-ils pas plutôt à masquer par là leur incapacité à vivre avrec autrui ?
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