16.11.07

DANS LA RUE

Comment ne rien dire,du fond de mon petit trou de grillon solitaire?
- Qu’un métier n’est qu’un métier si beau qu’il soit.,
- Que l’homme n’est pas seulement une machine à produire
Qu’il a toujours lutté pour conquérir un peu de temps pour être un homme libre et indépendant depuis la nuit des temps , pour accéder à plus de loisirs pour cultiver son intelligence acquérir des connaissances, accéder aux plaisirs supérieurs de la culture réservés seulement à une minorité qui s’enferme elle-même dans un ghetto dominant des pauvres gens dont ils ne sont pas fiers .
Et voilà qu’on leur demande à ces travailleurs de l'ombre de travailler plus, de produire toujours plus, de consommer toujours plus. En dehors de la croissance point de salut, point de salut pour ceux qui n’en profitent même pas, aveuglés par la puissance de l’argent qui ligotent les forces vives de leur intelligence, déserte les vrais enjeux de l’humanité : survivre en paix , lutter contre ses ennemis naturels :les variations climatiques , les catastrophes naturelles, les infirmités ou les énigmes de notre condition humaine, de notre corps dont fait partie notre cerveau . .
Et voilà que s'exporte de par le monde, un système pervers au nom de la démocratie. La démocratie, le droit de fabriquer toujours plus et toujours plus d’armes pour protéger tous ces surplus qui – il n’y a pas de raison de s’arrêter dans la course à se détruire! - contribueront à fabriquer ,des pensionnaires aveugles d’une planète qu’elle asphyxie,des consommateurs de produites inutiles, ou toxiques…des obèses, des stressés, des automates de la production au service des marchands de canons
Et voilà que se reproduit au niveau mondial cette course effrénée à la production d’armes de destruction massives que sont les activités inutiles et nocives du "produire plus pour consommer plus" sans discernement que le profit.

Monsieur le président donnez un peu de temps pour penser et réfléchir à une majorité de gens qui n’en a pas le temps .Quelques uns pourtant ont payé de leur sang ou de leur liberté, les avancées que le monde du travail a pu faire au cours du temps. Il n’y a pas de raison qu’on retourne en arrière.
Mon père a travaillé presque sa vie entière 12 heures de nuit et ma mère tout autant de jour, bien contents de travailler quelques dimanches pour avoir le congé nécessaire pour aller voir leurs parents et pour que leurs enfants puisse un jour vous écrire comme je fais en ce moment.
Monsieur le président :Donnez nous du temps, non des petits bonbons coloriés qui transitent aux frontières tout chargés de la sueur des enfants. Ne tirons pas sur le pianiste, même s’il s’est installé dans la rue et nous empêche de circuler….
Monsieur le président, je ne veux pas la faire.....

Le déserteur

Le déserteur est un thème récurent de la chanson française : il apparaît dans trois versions : Boris Vian, Mouloudji, Renaud
Voici la version bien connue de Boris Vian peut-être les autres versions la prochaine fois
Boris Vian écrit le déserteur dans un contexte particulierement guerrier, la seconde guerre mondiale est encore dans toutes les mémoires, la guerre froide bat son plein, et la France vient d’essuyer une cuisante défaite à Dien-Bien-Phû. C’est pourquoi dans un premier temps cette chanson pacifiste fait un scandale terrible Le déserteur est un chant de protestation, mais aussi un symbol de la liberté d’expression exposée à la censure, baffouée par l’ordre établi…
1ère Version
Monsieur le Président Je vous fais une lettre Que vous lirez peut-être Si vous avez le temps Je viens de recevoir Mes papiers militaires Pour partir à la guerre Avant mercredi soir Monsieur le Président Je ne veux pas la faire Je ne suis pas sur terre Pour tuer des pauvres gens C’est pas pour vous fâcher Il faut que je vous dise Ma décision est prise Je m’en vais déserter
Depuis que je suis né J’ai vu mourir mon père J’ai vu partir mes frères Et pleurer mes enfants Ma mère a tant souffert Elle est dedans sa tombe Et se moque des bombes Et se moque des vers Quand j’étais prisonnier On m’a volé ma femme On m’a volé mon âme Et tout mon cher passé Demain de bon matin Je fermerai ma porte Au nez des années mortes J’irai sur les chemins
Je mendierai ma vie Sur les routes de France De Bretagne en Provence Et je dirai aux gens : Refusez d’obéir Refusez de la faire N’allez pas à la guerre Refusez de partir S’il faut donner son sang Allez donner le vôtre Vous êtes bon apôtre Monsieur le Président Si vous me poursuivez Prévenez vos gendarmes Que je n’aurai pas d’armes Et qu’ils pourront tirer
Nota : La version initiale des 2 derniers vers était : "que je tiendrai une arme , et que je sais tirer …" Boris Vian a accepté la modification de son ami Mouloudji pour conserver le côté pacifiste de la chanson !

4 commentaires:

Rosie a dit…

J'ai lu ton texte très sérieusement Micheline et tu exprimes de si belles vérités, je vais beaucoup réfléchir à ce que tu as écrit. Je suis émue... soupir....

Merci de nous faire se questionner et réfléchir.

Bon vendredi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.

Brigetoun a dit…

j'aime beaucoup - mais le temps de réfléchir il y a beau temps qu'il est nié, c'est même un argument pour réduire les budgets de la culture comme non nécesaires à la plupart (pour eux le temps de cervaux disponibles).
De toute façon il y a trop de pauvres en France, guerre leur est déclarée (la dernière goutte : l'éventualité d'une franchie judiciaire). Crevez mes chers nous ne pouvons nous payer le luxe de vous aider

Anonyme a dit…

...et l'électeur dans tout ça. Celui qui succombe aux promesses intenables pour se choisir un chef et qui l'accuse après, de quelque bords qu'il soit, de n'être que démagogue.

Et le consommateur, qui s'offre deux ou trois petites tenues pas chéres qui ne lui font qu'une saison, au mépris de l'effet de serre de production et de retraitement, au mépris de l'emploi d'un chômeur qu'il prive de dignité.
Ben oui, pour moi, la dignité commence par pouvoir vivre de son travail et de faire vivre une famille en toute liberté.

L'homme a toujours eu à vivre de son travail, il faut qu'aujourd'hui qu'il lui laisse aussi le temps de "penser". (Depuis les 35 heures et le temps passé en transport, ça a quand même dû s'arranger un peud)

Je ne souscris pas plus que toi au destin qu'on prépare à la planète. J'ai juste voulu ajouter à ton réquisitoire contre "les autres" un autre réquisitoire, conte "chacun d'entre nous".
Je te souhaite un excelent week-end

marie.l a dit…

bien beau billet Micheline, oui et bien beaux commentaires !!!