26.9.06
ANNIVERSAIRE
LA BIBLIOTHEQUE DE BOBIGNY
Notre bibliothèque va fêter ses vingt ans, c’est jeune 20 ans même pour une bibliothèque.
Moi ça me fait 4 fois 20 ans, 4 fois et des poussières.
Et même pas mal de poussières qui commencent à faire beaucoup.
Alors la bibliothèque et moi nous nous sommes quittées
Non qu’on ne s’aime plus mais voilà
Elle a dû déménager, tout au moins c’est ce que mes jambes m’ont dit..
Ça s’est fait tout doucement sans que je m’en aperçoive vraiment.
Il faut dire aussi que j’ai eu de la visite.
Vous savez pour un nouvel amoureux
C’est vite fait un coup de canif dans le contrat !
Et figurez- vous que mon nouveau galant, c’est lui qui se déplace pour moi.
Et il est malin, une sorte de concurrent déloyal qui m’apporte des fleurs à domicile.
Des fleurs de littérature, de poésie,
Il ouvre aussi son gros dictionnaire sans que j’aie à me lever,
Et puis il fait conversation « interactive », comme on dit
Enfin plein de trucs pratiques qui, mine de rien, me séquestrent à la maison.
Pourtant, ma bibliothèque, je l’aime encore
Je viens de retrouver un petit poème que j’avais fait pour elle, pour ses 10ans
Du temps de nos amours.
10ans déjà et ça m’a fait tout drôle, comme un peu de remord.
Mais il faut vous dire que les élus ils n’ont rien fait pour arranger les choses !
Ils auraient pu penser à ceux qui vieillissent dans leurs quartiers excentriques,
Je ne sais pas moi, une petite navette pour regagner le Centre
Et ma bibliothèque bien aimée et son confrère le centre médical.
Mais non, tout fiers, avec leur beau tram tout neuf, ils n’ont même pas pensé à faire les raccords dans le tissu urbain.
Le tram, c’est pas pour les vieux exilés dans les faubourgs.
Place surtout aux travailleurs et travailleuses ! qui s’entassent dans les tours.
Comment voulez- vous que monsieur Internet n’en n’ait pas profité ?
On pourrait peut-être encore arranger les choses.
Un ménage à trois par exemple, monsieur Internet se connectant avec tout ce qui est en rayons à la bibliothèque et la bibliothèque assurant un service à domicile pour le transport, aller et retour, des bouquins.
Je suis sûre que M. Birsinger, notre maire, s’il avait eu le temps, aurait imaginé quelque chose mais voilà il vient de mourir prématurément. On sait qui on perd, pas qui on retrouve, cependant j’ai bon espoir quand même.
En attendant, toutes les relations ne sont pas complètement rompues avec ma bibliothèque
C’est mon mari qui assure la liaison.
Pour les ouvrages connus, je peux commander, mais voilà c’est ce que je ne connais pas qui m’intrigue : le beau livre tout frais sorti, pas encore connu, avec sa fiche de prêt, vierge, collée à l’intérieur.
Il ne s’en sort pas mal mon mari parce qu’il me connaît… un peu.
Tenez le dernier bouquin c’était « Carnets de déroute » de Michel Monnereau, une histoire très contemporaine, une histoire de chômeur pas rigolote au fond, mais qui m’a fait rire malgré moi tout au long. Il faut le faire !
Alors si ça vous dit, si vous avez encore des jambes valides ou un mari qui fait gaillardement pour ses 4 fois 20 ans et des poussières, les trajets en mobylette ! ……..n’hésitez pas.
25 septembre 2006
M.L.
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6 commentaires:
bravo Micheline, bon pied, bon oeil et surtout que cela continue le plus longtemps possible...
bon oeil, oui! bon pied, non!!
Bravo au mari qui fait (4x20+X) et qui te connaît si bien qu'il te déniche le livre qui te fait plaisir.
Tu as bien raison, la lecture électronique n'apporte pas la même joie que le contact physique avec un beau livre qui vous fait les yeux doux et qu'on effleure délicatement avant d'oser l'ouvrir.
Bonne journée, Micheline et bien du bonheur avec ton garçon de course attentionné et tendre.
j'essaie à nouveau - blogger n'est^pas gentil avec moi. Je pensais que j'ai fait partie de ces horribles parisiens qui vous exploitent. De Bobigny je ne connais que le métro, le cinéma à la sortie et la maison de la culture
...que c'est mignonement dit tout ça. La roue tourne, on s'accroche, je suis à ta remorque et pas si loin derrière.
De là à dire qu'on entasse dans les tours les travailleurs et travailleuses (comme dirait Arlette...)on y loge aussi certains aénpéistes qui prennent le tram pour aller aux assedics.
Pourquoi on leur prête pas des "pousspouss" comme en Chine. Sportifs comme on l'est à leur âge, sûr qu'ils seraient contents d'être enfin à leur compte et de rendre service !
Je dis ça parce que je sais que tu comprends mon humour. Un peu décalé parfois.
Excuses
François,
attentionné et .."tendre": toujours si gentiment poète.!
Brigetoun,
contente que tu aies un petit aperçu des lieux il me semble que tu es moins loin
Aben,
pas si décalé que ça! tu as tout compris "comme toujours...
zed,
le rire sur le gâteau ! "comme toujours ...
merci à tous.
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