Au fil des jours: denières couleurs d'automne

22.11.06

denières couleurs d'automne

4 commentaires:

Anonyme a dit…: C'est bien vrai, on assiste en ce moment au dernier flamboiement de l'automne avant l'engourdissement hivernal.
Il faut bien que le terre se repose et ait le temps de préparer, dans le plus grand des secrets, l'exhubérante explosion printanière.; 22 novembre, 2006 17:40
Anonyme a dit…: J'aime toutes les saisons, avec une préférence pour la douceur chaude et épaisse de l'automne.; 22 novembre, 2006 19:12
Brigetoun a dit…: c'est beau - dommage que le froid l'accompagne - même si la nature en a besoin
mais nous commençons à peine les couleurs; 22 novembre, 2006 22:35
Anonyme a dit…: Beaucoup de poésie dans ces clichés. J'aime bien. Protège-toi bien des premiers froids.; 23 novembre, 2006 14:50

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L'ethnologue Claude Lévi-Strauss,âgé de 100ans est mort ce 1er nov 2009

citation
Lévi-Strauss évoque sans détour la vieillesse et déclare notamment : « [il y a] aujourd'hui pour moi un moi réel, qui n'est plus que le quart ou la moitié d'un homme, et un moi virtuel qui conserve encore une vive idée du tout. Le moi virtuel dresse un projet de livre, commence à en organiser les chapitres, et dit au moi réel : "C'est à toi de continuer." Et le moi réel, qui ne peut plus, dit au moi virtuel : "C'est ton affaire. C'est toi seul qui vois la totalité." Ma vie se déroule à présent dans ce dialogue très étrange[23]. »

Colloque sentimental

Paul VERLAINE (1844-1896)

Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l'heure passé.

Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.

Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé.

- Te souvient-il de notre extase ancienne?
- Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne?

- Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom?
Toujours vois-tu mon âme en rêve? - Non.

Ah ! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches ! - C'est possible.

- Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir !
- L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.